Qui êtes-vous ?

En guise de bienvenue !

"... c’est en tous temps et en tous lieux que je peux prouver qu’il est possible de vivre sa liberté ; que vivre n’est pas une habitude qui se poursuit à mon insu, et que je peux, jusque dans les formes figées de la société, saluer en moi, comme en chacun, la ressemblance divine."

24.3.06

C'était.


C'était.




C'était le vent d’une joie sans rivage, un rêve tellement élargi qu'il venait gentiment épouser les premiers plis de la réalité. Et puis celle-ci a changé, la pente douce est devenue rocher, falaise escarpée, si haute que mon coeur se brise encore.
Pourquoi ?
Tu m'étais si douce, légèrement inclinée, ton corps tout entier dessinant un sourire - et puis l'éclipse dans tes yeux, silhouette effacée, tu ne sais plus me regarder, quand je n'attendais de toi qu'un petit signe, et j'étais tout à toi.
Ça ne fait rien, je t'attendrai encore, tu me parais si lune, et mon rêve est si pur. Je suis enceint de lui. Je te tourne dans moi.
Mais que redoutes-tu, de la douceur du souffle qui entre dans ta vie, des bourgeons bleus à ta fenêtre, ou de la porte grande ouverte ?
J'ai mis dans mes yeux un amour de lumière, et j'en sais les reflets merveilleux.
Je sais où t'emmener. Je sais où se cueillent les cieux. Mon âme est un vase si large que tout l'amour y entre, mon âme est une voile si triste, sans toi, que l'ivresse me noie.
Je ne t'ai pas inventée, je t'ai juste laissée t'immiscer dans mes jours, j'ai seulement suivi tes pas légers, quand ils parlaient de nous. L'amour, pour toi, je l'ai pris tout entier, pour toi je l'ai dressé comme une haute tour (Dieu sait pourtant comme j'avais le coeur lourd), pour toi, un pont surélevé, un champs dans les nuages, avec tous les parfums de toutes les fleurs d'aimer, pour toi, pour nous y promener. Et je te l'ai montré.
Ô j'ai vu devant nous des joies si éblouies, avec les anges qui se penchaient : et à dire tout le
vrai, jamais de ma vie je n'ai su ainsi être amoureux, jamais d'aucune je n'ai si bien senti la flamme bleue, jamais je n'en ai eu le temps, jamais le rêve n'avait si joliment dansé, pris forme, et c'était ton visage, illuminant mes jours, riant mes nuits.
Ô oui, j'ai suivi ton sourire, senti ta grâce m'envahir, et encore une fois j'ai dit oui, j'ai accepté, j'ai lié mon coeur à tes boucles, j'ai espéré ne plus souffrir d'aimer.
Tu me sembles fontaine, tu me sembles évidence, et je t'ai partagé mon sang, je t'ai laissée couler en moi. Comment aimer davantage, comment mieux l'éprouver, le vent de Dieu, quand il traverse un homme, pour une femme.
Mon Dieu, devrai-je dire : c'était une ombre, rien qu'une ombre - elle est en flamme.
Et fuir, fuir à tout jamais, loin, loin après l'amour, derrière la nuit, la dernière nuit.
Je vais t'attendre encore, je sais déjà combien de temps, et puis tout entre nous sera fini. Tu n'auras plus ta chance. Je veux une dame au coeur bercé d'infini, que n'effraie pas l'élan divin, la destruction des cathédrales grises, qui chante mon coeur en elle éperdu ; et si elle n'existe pas pour moi, elle naîtra plus tard, pour un autre - que leur amour prenne mon âme, la hisse fière et haute, et qu'ils viennent me chercher - demain, dans mille ans, qu'importe le temps, dans le néant tout blanc à quoi je tends les bras, et qui m'aspire.







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