Qui êtes-vous ?

En guise de bienvenue !

"... c’est en tous temps et en tous lieux que je peux prouver qu’il est possible de vivre sa liberté ; que vivre n’est pas une habitude qui se poursuit à mon insu, et que je peux, jusque dans les formes figées de la société, saluer en moi, comme en chacun, la ressemblance divine."

29.5.06

L'amour la liberté

L'amour la liberté


Parfois je l'ai sentie
Comme une douce ivresse
En chant autour de moi
De toutes
La plus délicate caresse
Course éperdue
Des mille pluies
Ensoleillées à travers mon visage

Habillée de matin
Elle a tous les regards

Elle a les ailes de la rose
Qui ne fane jamais

Elle est tous les chemins
Sans le hasard

Je ne sais pas sa cause
Mais je l'ai épousée








27.5.06

Notes pour l'ascension

Le regard embrasse le temps
Le moment tant attendu
A fui
Demain est déjà hier
Que tiens-tu ?
Evanoui ou épanoui
Ton mystère

Pas un geste que tu n'aies fait
Qui ne t'ait fait

Je suis prisonnier de la lumière
Ce qui est impossible
Donc je suis libre


Tant d'amour à donner
Juste posé sur le papier
Un papillon osé
Juste des ailes


Ni refuge ni exutoire
Le mot est pierre
Caillou galet rocher
Et la maison de la lumière

Les yeux dans l’aube

Amante ! J'écris la vie pour toi, je meurs pour toi à chaque fois, je suis ivre pour toi, le coeur s'est déplié, la voile est dans le vent, tu es de soie…

Je pense quelquefois que tu n'es pas d'ici, ni même d'ailleurs,
j'ai embrassé ton mouvement.
Pourtant tu n'es qu'émoi, fonte des neiges,
et ton sourire fait un enchantement,
tes yeux comme une révérence, et puis la femme en toi s'évanouit.
Que reste-t-il ? Une pure présence, au-delà des miracles.

Ta chair sous la dentelle, c'est l'univers qui coule entre mes mains.

Pour la délicatesse du piano à refrains, je te verse l'ivresse de son premier matin.
Nous serons blottis dans la nuit, les yeux dans l’aube,
au creux de l’infini, où l'infime a le tout.

Amante !
La nudité des sables
La courbe de la dune
Voici ton âme

Et de l'autre côté du miroir
Le désir a la forme d'une femme
Océane

Voici ton coeur

22.5.06

Et par-dessus l’écho


Le bonheur c'est quand tu me souris - et tu te donnes.
A cet instant le temps s'évanouit, reste nous deux, qui n'en font qu'un, ou une, et tout est bien.

C'était hier.

Mes frères, mes frères, souvent je vous appelle dans la nuit, et vous venez, et la tendresse nous habite, et la force nous visite.

L'amante est dans mon ciel, bleu ou gris, habillée de désir, visage dévoilé.
Elle est entrée dans mes mots, a rejoint mon silence, et par-dessus l'écho, la danse.

En elle, je fais danser le ciel, et sur terre, elle me donne des ailes, et nos anges s'échangent.

Mes frères, il n'y a pas de fil, rien que l'air, l'ivresse en équilibre.








Naïvement





Chaque note de beauté enchante l'oiseau bleu. Chacun de ses mots est une porte ouverte, une aile. Le coeur veut aimer, mais l'homme, avec exactitude, se tient loin de son coeur, où l'oiseau a son nid.
Et moi, naïvement, j'attends ma dévouée, pour la combler.
Pour elle, je me parfais le coeur, pour qu'elle puisse s'étendre.
Sa nudité, je tisserai dans les étoiles d'autres façons de l'habiller.
Mes mots s'échapperont, tournoyant dans le verbe.
Et l'amour dansera, et je vous l'écrirai.
Je l'appelle une reine, c'est ce qu'elle deviendra,
d'un royaume éternel, où l'amour se rejoint.










faire son possible, et pour le reste, tout accepter

21.5.06

Corps en mystère


Corps en mystère








Les mots viendraient, mais la page resterait blanche, de sorte que sous les mots, on verrait une plage, une plage avec nos anges.
Là se tient une femme, et elle tient une enfant. La vague joue son âme, le ciel fleurit son sang.
D'entre les mots, renaît le verbe, amour étend son chant, la femme s'habille de marées, et ce n'est plus la terre, ni l'eau, mais le ciel, le feu, qui entrent dans la danse.
La mer est vierge et le sol étincelle, le mystère a pris corps, et c'est ton corps.







20.5.06

Je ne sais


Je ne sais



Je ne sais où a fui la femme en forme de bonheur, je ne sais qui accueille aujourd'hui les élans enroulés qui montaient dans mon coeur. Mais le ciel à jamais m'a donné toutes ses larmes d'or, et de paix, et je n'ai plus de larmes. La compagne et l'amante, le voyage secret qui me guidait dès le réveil, les voici : il fait soleil, il pleut ; elle a pour ombre un arc en ciel. Son sein repose dans ma main. Un mot de moi, un signe
d'aile. L'ange sait toujours où me joindre - et pour voler, nul besoin de chemin.
Tandis que sur la terre mon pas hésite, qu'aucun lieu ne sourit (j'ai vu les arbres hurler comme des torches), voici une fontaine, j'y ai posé mon âme. Il me reste le voeu, et l'espace, que peuple tant d'amour, que je baisse les yeux, quand mon esprit s'élève.
Mais si tu passes, s'y joint une prière - le chant a la couleur. Un amour merveilleux, et sur nos pas, comme des feux, des étincelles, qui te ramènent à l'être ; j'y mêlerai nos voix aux étoiles qui naissent, c'est là que pour les coeurs perdus la joie des retrouvailles dansera sa nouvelle mémoire - l'éternité avec le temps, et ma princesse avec le vent.










19.5.06

Flambeaux évanouis





Le ciel épanoui s'en est pris à la robe envolée d'un amour dont les détours enfuis ploient dans l'espace des hautes espérances - et mon âme ensilencée n'avait encore jamais nagé ainsi - dans le pli oublié d'une infinie marée - mélancoliquement lassée sous les flambeaux évanouis de la plus longue nuit.
Tes yeux n'ont plus voulu.
Ce que tu m'as appris : le ciel qui tournoyait et le vol si léger, l'habit du vrai bonheur - l'offrande dans ma main, et d'un souffle élevé, mon coeur dansait.
Pourquoi se consoler ? Tu as choisi. Je sais partir. Je sais partir si loin, si profond - mais la douceur y a des ailes, un coeur intense, et de grands yeux mouillés qui meurent et vivent sous chaque division, et si l'âme monte et tombe, elle la berce - virginité du ventre de la mer.







c'est une fleur bleue

... à voir à la page : http://www.moncelon.com/chaumette.htm

"Il est des souhaits et des désirs qui sont si peu en conformité avec les conditions de notre vie terrestre, que nous pouvons en tirer sans hésitation la certitude d'une autre condition où, s'appuyant sur un élément qui les portera, ils prendront un essor puissant, avec des îles où venir se poser."

Novalis, Souhaits et désirs sont des ailes, Fragment.



avec mes profonds remerciements,
Laurent

16.5.06

Auprès du chant

Auprès du chant j'ai étendu ton nom
Aux mille éclats soyeux de satin blanc

Ton nom miraculé
Revenu des étoiles
Remonté des abîmes
Noirs

Ni en haut ni en bas
Ton nom en équilibre
Sur la rime à ma vie

La nouveauté de ton visage
Chante au milieu
Où l'homme et l'ange jouent le feu

Le feu qui n'a pas d'âge
Ni d'ombre
L'eau bleue
Le rivage
Où tombent tes cheveux
Comme cascade

Tombe le ciel à ton épaule
Glisse ton nom jusqu'à ton sein
Voilé de noir comme un présage
Sage en dentelle

Si encore tu n’es rien sous les étoiles
Tu seras reine sous le verbe
Et ton corps
Si tu n'es pas pour moi
Dansera pour l'éclair

14.5.06

Du bout des doigts


Du bout des doigts


Tes quelques mots d'abord, comme des lueurs, les phrases que tu choisis, comme des chemins. Je ne pensais pas m'y avancer, un nuage se tenait au-dessus, chargé d'émotions que je n'ai pas comprises - c'était ta vie.
J'ai voulu te dire au revoir, mais alors les lueurs sont devenues éclairs, et les chemins arrivent à la mer. J'ai à nouveau laissé parler la pluie, et j'ai compris le clapotis - un piano de ta vie.
Je vois le vent sur ton épaule, un parfum t'enveloppe, tu sens l'amour.
Je n'ai pu m'empêcher de passer encore et encore le bout des doigts sur ton visage, comme on traverse le bonheur.
En une seule fois, tu étais devant moi, tes yeux glissent vers moi, ta lèvre resplendit, et tout autour, un feu, que domptent tes cheveux.
Qui que tu sois, pour qui que tu sois, j'ai vu une reine, servante de l'élan sublime, l'amante généreuse, amoureuse des chants de joie, et j'en sais la mélodie.
Je n'ai pas peur de toi - mais tu me plais terriblement. Je te vois déesse, mais je crois que les anges toucheraient terre entre tes bras.






informations pour une transition

Avec le poème A Elle s'achève un troisième cycle poétique, qui sera rassemblé dans un nouveau recueil :
Etends tes yeux dans la lumière


Publications actuellement disponibles :

Graine mère, dans les Cahiers du Moulin, n° 8 (pour en savoir plus sur les Cahiers : http://jm.saliege.com/armelguerne.htm)

Notre soif de consolation a besoin d'impossible pour être rassasiée, édition en ligne, version papier disponible sur :
http://www.lulu.com/content/294315



Prochainement :

Enfants du verbe, sur www.moncelon.com

Quatre poésies sur les saisons du coeur, dans la revue annuelle des Xérographes, présente à Paris en juin au Marché de la poésie,
renseignements à l'adresse : http://xerographes.free.fr/




7.5.06

A deux pas



Nous courons en tous sens sur de larges voies tracées d’avance, qui ne mènent nulle part, mais la porte de la délivrance, qui est à deux pas, nous en avons perdu le nom.






A Elle


A Elle



Pour le prêt d'un désert, j'ai embrassé la dune, j'ai remercié l'enfer,
j'ai vu la fleur dans le sable. Jour après jour j'ai passé ma vie dans les boucles de l'amour, sans une femme. Les caresses sont mon âme, l'émoi d'aimer ne sait plus me quitter. A rêver sans attente ton impatient visage, j'ai vu dans tes cheveux la couronne des vœux.
Seul avec les oiseaux, j'ai pris le vent qui va au bleu.
Une plage, un voyage, et la sagesse ivre.
Je n'ai rien inventé, la montagne s'est élevée en moi, a émergé, et c'est là que je vis.
Ou bien est-ce une fleur ? Seul, et l'amour en visite.
Mes frères sont toujours là, et les anges me parlent - sous la minute inquiète, l'apparence est sans voile.
Même sans elle, l'amour vole. L'élan atteint la rive la plus légère,
où chaque pas vire au soleil.
Je l'attends sans soupir, où je ne l'attends pas, puisqu’elle est déjà là, discute avec les frères, danse le chœur des anges.
Ô je le sais, le secret - les divines absentées.
Mais le cœur reste en fleur, le corps apprend la sève.
Un rêve est une graine. Elle ne peut qu'être reine.




(dessin : Satine)








5.5.06

Enfants du verbe.


Enfants du verbe.







J'ai décrit fidèlement les élans et l'infini d'aimer, et exposé combien le désir amoureux, dans son essentielle vérité, joint l'homme au monde des divins, l'enjoint, dans son appel enivré, d'y retourner infiniment son cœur. Ce que j'ai fait, à mes risques et périls, visant le meilleur, acceptant par avance le pire.
La caresse céleste que suit à la trace l'émotion amoureuse (et réciproqement), est aussi bien la tristesse sans mot de la séparation. C'est l'unique chance pour le verbe.
Le silence danse au clair de simples mots, et le visage de l'aimée chante dans le vent, et la vie est consentante.
Amour en ses jardins demeure égal comme la mer sous les étoiles, quand le lagon dort.
Chacun entend le silence dans l'écho de vos mots, et la plus douce mélodie s'élève dans les cœurs.
Amour alors a l'univers pour dépendances, et ton cœur n'est jamais comblé, et tu peux te donner, t'offrir à l'existence.
Une miette quotidienne te suffit, mais l'océan ne suffit pas à tes marées.
En haut les anges chantent à la vue du jour prochain dans ta main, et te tendent la leur, comme un nouveau soleil.






(illustration : Novalis)


D'elle en ailes


D'elle en ailes


Encore un de ces étranges balancements.
Ces femmes se sont présentées parmi d’émouvantes cartes postales, porteuses des rêves oubliés, et l'espoir, mêlé aux souvenirs, a fait le vent dans ma mémoire, et a tout balayé.
Ou bien je les ai vues s’amuser des cartes retournées, qu'anges et démons se disputaient, qu'une fée a battues, et le hasard distribuées, et j'ai perdu.
Ou comme les pièces d'un puzzle, qui est ma vie.
J'en avais deviné le dessin, et j'ai su le tracer, mais les motifs se sont assez vite envolés, et forment là-haut un chant.
Mon coeur ne peut pas l'attraper, quelques notes se sont trop élevées, et j'attends une vague, plus haute que la houle, pour glisser d'elle en ailes, atteindre en plein jour les grands nuages lourds des premiers chants d'amour, où l'adieu tristement se déploie ; j'y répandrai les perles qui brillent dans mon âme, comme un enfantement.
Et l'on dira : et revoilà le ciel !
Mais leurs pluies seront douces et fertiles, et l’ivresse et les feux qui tombent et tombent, ce sont les cascades en joie de nos voeux ; et chacun sentira que revoilà la terre.

à un ciel envolé


La dame a traversé mon âme
Et son sourire !
A levé mon désir
D'ailes et d'anges
Et de voiles qui s'élancent
Et s'avancent et dévoilent
Amour
Et mon coeur encore a plongé

La plaine en moi est inondée
Les chants de mai
En moi sont dépliés
Recueillie
L'attente que j'ai dressée
Pour elle
Et ses yeux !
Ne me regardent plus

On me dit qu'elle est belle
Je me tais
Le charme qu'elle promène
M'a oublié
Parmi les champs d'éclairs
Le parfum éternel
Court encore
Et puis traîne
A l'épaule des reines
Et là encore je ne veux qu'elle
Et elle

Les passantes de mai
M'ont gardé une danse
Mais dans mon âme enfante
Je n'ai que ses souliers

Je n'ai pas de tristesse
Nous pouvions nous aimer
Quelques baisers
Dans le ciel envolé

Elle m’a gagné
Et me laisse envahi
Comme la mer elle se retire
Dans la triste douceur
Des marées matinales
D'elle non
Je n'ai pas à pleurer
Je ne l'ai pas voulue
Habillée de déluge
Mais tendre
Allongée en amie
Sous les cascades de mon coeur

Ah oui si douce
Et pleine
Et son désir abandonné
Juste au bout de ses lèvres

Oui je l'aimais
Comme on berce une danse
Je l'aurais enlacée
Comme on oublie la nuit





2.5.06

D'autres couleurs de l'amour


D'autres couleurs
de l'amour








C'est comme si j'avais rêvé d'elle : nous ne pouvons pas être ensemble.
Pourtant c'est bien elle. Et je lui plais, elle saute à la corde dans mon coeur.
Elle s'emmêle les pinceaux, mais le piano joue encore.
C'est sans raison, il pourrait ne pas faire beau. Mais les passantes me sourient,
celles qui comptent. Les visages amis.
C'est ce qu'il faut pour ne pas être triste (je n'en rajoute jamais).
Pourtant c'est elle, et encore elle ; et c'est toujours celle qui ne peut pas,
celle qui compte le plus,
ce regard de l'émoi,
qui fond dans un sourire.
Je ne la retiens pas, mais elle s'immisce. Elle saute, elle saute, après avoir si bien dansé ;
une fille s'amuse à sauter à la corde, et mon coeur se balance.
Je n'ai pas à l'oublier, je n'ai pas à me déprendre, je n'ai rien à faire,
juste l'accompagner, fusse vers la sortie. Charmante amie, dont je voudrais la main.
Elle a fait mon coeur plus haut, agile et rieur, et plein de joie encore,
lorsqu'il plonge vers la profondeur triste, et allume l'enfer.
Je n'ai jamais été malade d'elle ; c'est ainsi qu'amour doucement a guéri.
Je l'ai simplement suivie, elle m'a ramené à moi, comme on revient à soi,
sur la plage abandonnée, lorsque enfin, au bout de tous les souffles,
l'écume se retire.
A la fin de mon rêve, qui n'en est pas un, je lui demande s'il n'est pas trop tard,
si elle veut encore de moi, et elle dit oui.
Mais comme je n'en sais rien, je m'en tiens sous mes pas au trajet des oiseaux.










1.5.06

Le temps des éternelles


Le temps des éternelles


Là où le rêve s'achève
Le jour s'accomplit

L'oiseau à ma fenêtre
Porte l'être à ses ailes
Et vire au bleu

Le vœu passe le ciel
Et se pose

Entre nous
Un désir
Sur un fil comme l'éternité
Se balance

Mon cœur est dans les airs
En visite courtoise

Auprès des étoiles
Le cœur insiste

Tu t'écartes de moi
Mais dans ta silhouette
Je dessine la joie

Autour de moi des fleurs
Que je ne cueille pas
Mais en moi une fleur
Est pour toi

C'est au bord de la mer
Que l'oiseau et la fleur
L'étoile avec le vœu
Chantent les éternelles
Qui bercent en elles
Ma mélodie de toi