Qui êtes-vous ?

En guise de bienvenue !

"... c’est en tous temps et en tous lieux que je peux prouver qu’il est possible de vivre sa liberté ; que vivre n’est pas une habitude qui se poursuit à mon insu, et que je peux, jusque dans les formes figées de la société, saluer en moi, comme en chacun, la ressemblance divine."

29.12.08

demande

paix
paix et joie
Pour me laver de moi Seigneur

27.10.08

Le Vent


Seigneur ! Ta Trace est effacée, Ton Pas sur Terre s’est perdu, il faut plonger si loin,
de si haut, depuis la profondeur du cœur, pour encore T’éprouver.

Incessant, le bruit couvre l’oreille, l’image emplit la vue.

Tu n’as plus de Maison !
Des ruines du Temple, nous avons fait mille statues,
qui se tournent le dos.

Tu n’es plus que le Vent
Qui Souffle sur la plaine

5.8.08

Les Noms

L’Homme est Conscience
Qui se déverse
Un simple vase
Que l’océan traverse

En bas
La foule triste
Se dépeuple

L’économie divise et règne
Au dedans de chacun

L’idole qui riait
Grimace au cœur des hommes

Il n’y a plus de poésie
Qu’à l’instant où ton cœur
Parait
Comme un soleil en pleine nuit

Ton cœur
Fondu à l’univers
Tes mains
Qui ne retiennent rien
Ton silence habité
Qui est la Vie
Où se puisent les Noms

21.7.08

Qui t’a dit oui

Même si je n’ai plus à transmettre
Aucun mot doux
Que nulle caresse ne m’attend plus
Ni ton oreille enchantée
Où priait le silence
Pourtant le désert a le chant
L’homme a Dieu pour demeure
Et la voix reste pure
Qui t’a dit oui

5.6.08

Tu m’illumines

Qu’ai-je de mieux à faire que t’offrir mon offrande

Seigneur

Non le pain ou le vin

Mais ma main

Ma voix

Ma vie entière

Tu me tiens dans ta main

Tu te mêles à ma voix

D’un rien

Tu m’illumines

Que serions-nous sans toi

La pluie d’amour en pleurs

Arrosant l’arc en ciel

Le bouquet que j’ai fait

Mon amour ma bien-aimée

Je sauverai nos voiles

J’abolirai le quai

Où l’amour a pleuré

Aucun bleu ne s’alarme

Sur la terre comme au ciel

Comme moi

D’une larme

Aux ailes de tes yeux

Aucun ciel qu’on connait

N’est assez beau ma belle

Pour arroser les fleurs

Du bouquet que j’ai fait

Pour toi

Des élans de mon cœur

31.3.08

Au fond de toi


Cristal en fleur

La rose étale

Enfin son cœur


Au clair de l’un

Le cœur fleurit


L’onde profonde

Rejoint l’étoile

Au fond de toi


Ronde sonore

Et clair de joie


Voici qu’en toi

Lève la voile

Clame le vent


Ivre ton cœur

Libre le temps

Comme à la robe


Tant d’épreuves
Si lourdes
Tant de silence en deuil
Et tant de bruits pour rien

Mais ta Paix !
Et je me tiens à toi comme à la robe de la reine

Le jour où naît sa mer


Jamais plus fine dentelle
Jamais pluie fine si légère

Autant d’amour qu’a la rivière
Le jour où naît sa mer

L’écume se dissipe

Ame !
Berceau qui danse !

Au jour du grand départ
La voile ivre qui demeure
Chante dans l’horizon
La raison de nos frères

Source mer


Tu es la source

Qu’as-tu besoin de la louange ?

Mais elle s’échappe toute seule

Monte quand même

Par-dessus la nuit noire

Et plane comme

La promesse à ton ciel


L’esprit a franchi les nuages

Et se révèle un monde

Une mer

Pas plus grand


Pas plus grand qu’un silence à nos yeux
Sans plus attendre
Ta profusion

Toi mon dieu tu es le soleil entre les gouttes
Mais aussi la pluie
Le grain et la semence

Ta bénédiction est pluie rieuse
Tu es fusion

« Recherchez premièrement le royaume, et en toutes choses le royaume vous secondera. »

Tu es le vent qui accompagne
Tu es la joie sans toit

« Qu’est-ce que le bien ? Qu’en toi la lumière soit. »

Toi tu es l’éclaircie

Mélancolie


Le vide est là, primordial, à propos de tout.

L’oiseau bleu s’est envolé, seule la cage est restée.

Mais la lumière ne cesse pas.

Transition, mélancolie, retour à soi.

Tu voudrais fuir, t’enfuir, et que plus rien ne compte.

Le monde te rattrape, l’abri sans joie où se terrent nos vies.

Que faire ?

Il n’y a rien à faire, l’être demeure.

Disponibilité.


La lumière est la maison de l’être, sans porte ni fenêtres.


L’ancien flotte dans l’air, tu te souviens.

Tu as à nouveau tous tes âges, et le frisson d’un matin te revient, la vie si froide, le peu d’humain, et pas de dieu.

Tu te revois plus loin encore, à peine hors de l’enfance, ton regard a fondu sur la mer,

où dormait ton destin, le divin dans ton cœur, comme promesse.


Qu’as-tu fait, sinon recevoir la lumière, plier ta vie en un.

Que sait celui qui cesse tout, et se pose ?

Que fera l’homme vidé de tout, et qui tient ?


C’est pour moi que tout s’arrête - ni bruit, ni cœur, nul appel - dans la nuit, je demeure.

J’ai entendu et reconnu la voix, j’ai senti son amour et sa colère, et son feu depuis toujours brûle en moi comme brille un soleil.

Je reste et veille, ne sachant rien.



Hors du visage qui t’éclaire, point de salut ; sans un signe de main, la paix ne viendra pas.

Je ne sais : mon amour emporte tout, et sa colère se dresse, et me redresse.


Oui ! Je veux bien tout aimer, secourir l’ennemi, mais ce seront toujours mes frères, humiliés, piétinés, méconnus, dans la prison de tous les jours, sous les pas de l’horreur – oui, mes frères, avant tout, qui m’emportent, m’emportent comme la vague balayant l’horizon.

11.3.08

Prononciation

L’abîme qui sépare le bleu du gris, tu rêves de le franchir, mais ce n’est que poésie.
Il faut le voir pour le croire : l’oiseau a volé sans raison, la pluie m’a évité, je ne sais plus mes âges.
En moi, venu de nulle part, voici le chant qui chante.
Et le chant est louange, invariablement.
Et le chant est appel, prononciation de l’invisible.
Mais la pluie est froide, le vent mauvais, gris le ciel, sans un oiseau.
Que diras-tu tant que le printemps n’aura pas fleuri, que diras-tu des floraisons ?

Garde ton cœur comme la graine.
La poésie est le chant de la pluie qui arrose ton cœur, pluie bleue d’où ruisselle la joie, et tu en saisis quelques gouttes dans le creux de tes mains, et tu leur tends !
La poésie est soif de joie, c’est ce qu’ils boivent - et dans leur âme, se fait comme un appel, dans la prononciation de l’invisible.
Le poète a toujours tort, ses mots sont sans valeur, mais la beauté lui vient quand même, et s’évade. Ainsi la poésie rend perceptible l’air divin. Déjà les mots sont loin, l’esprit ailleurs, l’amour voudrait servir.
L’élan du cœur n’est rien, mais il décrit la courbe, par où tu te rejoins.
Patience poète ! Et que la poésie soit un jeu de patience, car tu prononces l’invisible.
La poésie est l’âme qui s’aperçoit. Ainsi chaque mot, dans son mystère, se tiendra impeccable. Et le marcheur marchera sur le fil de la nuit comme en pleine lumière.
Ainsi aussi tu franchiras l’abîme.

6.2.08

La robe de lumière


Perles d’amour
Et chant de Dieu
La sonate a levé
De mille feux

Dans la rosée s’éclaire
Un autre aveu

La nuit n’a plus le temps
L’Aube déjà s’allume
Au loin
Où le cœur se repose

On vous dit incertains
Frères et sœurs
Sachez qu’il n’en est rien

Au soir d’hier
Le vent a couronné vos pleurs
Et le Ciel a vêtu
Pour vous
La robe de lumière

Que d’amour pour vous
Court
Comme l’ivresse
Et sourd
De la rivière
En blanche écume
Jusqu’à tes lèvres
Frère

Et ta parole
Est la parole

Que d’anciens rêves
Qui se meurent !
Mais ce n'est rien pour vous
Mes sœurs

Le Chant demeure
Et brille pour demain

Un nouveau vœu s’élève
Jusqu’au Jardin
Comme la rose
Aux senteurs vierges

4.1.08

Splendeur

Enfant du temps, aucun mot jamais ne dira la splendeur d’une femme, ni l’instant qui se donne, et n’est plus.

Nous dansons et cependant la courbe douce retient sans fin notre attention.

Dans la nuit allumée veille l’extase, que nos deux mains embrasent.

Quel mot dira l’écart, l’ouverture d’une femme - et venir fondre en toi ?

Par-dessus le berceau, le silence s’étale.