Qui êtes-vous ?

En guise de bienvenue !

"... c’est en tous temps et en tous lieux que je peux prouver qu’il est possible de vivre sa liberté ; que vivre n’est pas une habitude qui se poursuit à mon insu, et que je peux, jusque dans les formes figées de la société, saluer en moi, comme en chacun, la ressemblance divine."

31.3.06

éveils

notes à une amie (31 03)







(...)
j'aime beaucoup ce printemps où tardivement la nature s'éveille et les gens se réveillent.


(...)
avec ma belle, chacun me semble-t-il attend la véritable occasion (la chance) pour un rendez-vous, j'en rêve follement...
Bien à toi






29.3.06

Un enchanteur marin


Un enchanteur marin



A tant vouloir t'aimer
A tant te désirer
A tant douter
Dans le pli du temps l'enfant a grandi

A voir ma vie s'enfuir
L'amour s'évanouir
Joie et tristesse
Confondues
Je me suis fait printemps
La renaissance d'un sourire
Comme l'oubli en pluies d'innocence
Et de grâce

La vague et les rayons
Jouent
Des notes voguent
Et puis vient le silence
L'accord

Mes yeux traversent tout
Ma vie est étale
Ma vue est horizon
Alors toi tu es femme
Dame soeur amie
L'amante épanouie

Sur le sentier où tout s'éclaire
Je t'ai suivie
J'étais ton sillage
Et entre nous
L'éclair

Dans mes yeux
Toute la mer
Et sur mes lèvres
Rien d'amer
Comme si était passé dans mon coeur
Un enchanteur
Marin

Je vois des jours
Je sais nos nuits
La tempête vit au calme
Nous respirons de vivre















27.3.06

Prière pour l'amante


Prière pour l'amante






Si nous nous connaissons
Me croiras-tu
Si je te dis qu'en moi tu as poussé
Comme un soleil
Saurai-je te les dire
Tous les éclats
Qu'enfante ton sourire
Les rayons
Du chant reconnu
Parmi tes yeux d'enfant
Mon amour
Si je renais en toi
Le voudras-tu
Le ciel du soir
Dans la rosée nocturne
Douceur de la paix comme la mer
Comme l'été
Comme nos silences épousés
Si tu me fais danser
Me tenant par la main
Si ton sourire m'étreint
Bercerons-nous
Les pluies d'étoiles
Qui naissent sous nos pas




Habillée de mes rêves


Habillée de mes rêves



Joie et paix
Saison bénie
Des retrouvailles
Avec toi-même

Chant qui chante dans ton chant
Virée bleue au ciel épanoui
Du printemps attendu
Dès le réveil

Regards qui se souviennent
Du temps d'aimer
L'amour appelle
Tu es au rendez-vous

Sur la terrasse en plein midi
Eclate le soleil
L'insistance de nos yeux
En dit l'envie

Ta bouche est une attente
La mienne aussi
Tes cheveux glissent
T'habillent de mes rêves













26.3.06

Le feu sauvage de l'amour


Le feu sauvage de l'amour


Pure tristesse
T'avoir vue à nouveau me sourire
Et puis en rester là
Toujours

Et puis cette douceur à en mourir
La pure grâce inoubliable
De ce visage
Croisant ma peine

Pur amour
Que rien n'éteint
Aucune absence
Aucune étreinte

Feu d'une femme
Diamant bleu
Joie folle
Perte soudaine

Je n'étais qu'une flamme
Et toi sa danse

24.3.06

C'était.


C'était.




C'était le vent d’une joie sans rivage, un rêve tellement élargi qu'il venait gentiment épouser les premiers plis de la réalité. Et puis celle-ci a changé, la pente douce est devenue rocher, falaise escarpée, si haute que mon coeur se brise encore.
Pourquoi ?
Tu m'étais si douce, légèrement inclinée, ton corps tout entier dessinant un sourire - et puis l'éclipse dans tes yeux, silhouette effacée, tu ne sais plus me regarder, quand je n'attendais de toi qu'un petit signe, et j'étais tout à toi.
Ça ne fait rien, je t'attendrai encore, tu me parais si lune, et mon rêve est si pur. Je suis enceint de lui. Je te tourne dans moi.
Mais que redoutes-tu, de la douceur du souffle qui entre dans ta vie, des bourgeons bleus à ta fenêtre, ou de la porte grande ouverte ?
J'ai mis dans mes yeux un amour de lumière, et j'en sais les reflets merveilleux.
Je sais où t'emmener. Je sais où se cueillent les cieux. Mon âme est un vase si large que tout l'amour y entre, mon âme est une voile si triste, sans toi, que l'ivresse me noie.
Je ne t'ai pas inventée, je t'ai juste laissée t'immiscer dans mes jours, j'ai seulement suivi tes pas légers, quand ils parlaient de nous. L'amour, pour toi, je l'ai pris tout entier, pour toi je l'ai dressé comme une haute tour (Dieu sait pourtant comme j'avais le coeur lourd), pour toi, un pont surélevé, un champs dans les nuages, avec tous les parfums de toutes les fleurs d'aimer, pour toi, pour nous y promener. Et je te l'ai montré.
Ô j'ai vu devant nous des joies si éblouies, avec les anges qui se penchaient : et à dire tout le
vrai, jamais de ma vie je n'ai su ainsi être amoureux, jamais d'aucune je n'ai si bien senti la flamme bleue, jamais je n'en ai eu le temps, jamais le rêve n'avait si joliment dansé, pris forme, et c'était ton visage, illuminant mes jours, riant mes nuits.
Ô oui, j'ai suivi ton sourire, senti ta grâce m'envahir, et encore une fois j'ai dit oui, j'ai accepté, j'ai lié mon coeur à tes boucles, j'ai espéré ne plus souffrir d'aimer.
Tu me sembles fontaine, tu me sembles évidence, et je t'ai partagé mon sang, je t'ai laissée couler en moi. Comment aimer davantage, comment mieux l'éprouver, le vent de Dieu, quand il traverse un homme, pour une femme.
Mon Dieu, devrai-je dire : c'était une ombre, rien qu'une ombre - elle est en flamme.
Et fuir, fuir à tout jamais, loin, loin après l'amour, derrière la nuit, la dernière nuit.
Je vais t'attendre encore, je sais déjà combien de temps, et puis tout entre nous sera fini. Tu n'auras plus ta chance. Je veux une dame au coeur bercé d'infini, que n'effraie pas l'élan divin, la destruction des cathédrales grises, qui chante mon coeur en elle éperdu ; et si elle n'existe pas pour moi, elle naîtra plus tard, pour un autre - que leur amour prenne mon âme, la hisse fière et haute, et qu'ils viennent me chercher - demain, dans mille ans, qu'importe le temps, dans le néant tout blanc à quoi je tends les bras, et qui m'aspire.







23.3.06

La grâce de t'aimer

La grâce de t'aimer




Un papillon dans le ventre
Des ailes à l'âme alarmée
Le corps tremblé
Coeur enchanté
L'esprit qui danse
Ma vie valsée
D'être amoureux de toi

Tu m'es une première fois
Tu m'es le rêve bleu
Et je la garderai
La douce princesse
La grâce sur ton visage
Et l'ivresse
De t'enlacer peut-être

Comme tu es drôle
La vie
Tant d'horreur
Et la divinité
Au plus profond des coeurs

Tu es élan nouveau
Mer élevée
Tes pas sur la falaise
Verte

Ô que tout entre nous soit la beauté
Mariée à la marée
Le chant des vagues
Nos mains croisées sur la jetée
Je te comprends tu me comprends
Les anges lavent nos pieds

Tu as le sourire
La clarté
De la vie délivrée

Tu m'es si belle
Que j'ai perdu le temps
Dans une allée d'éternité

Oui je te veux
Et dans mon voeu
L'amour nous ralentit
Jusqu'à l'Instant

Si tu le veux
Nous rejoindrons
L'été








20.3.06

Rêvant l'amante



Rêvant
l'amante


Je sais être amoureux
Je sais de l'homme
Le chant de Dieu
Allumer tous les feux les soleils
De l'innocent amour
La plage bleue et la marée
La brise
Où tu te déshabilles
Et revêts
En guise de mariée
La robe de la vague

Vouloir t'aimer
N'en plus savoir
Que toi
Comme l'immensité
Mon amour je t'habille
Des reflets de beauté
Pour t'y baigner
Te voir bénie
Soulevée
Comme la robe que tu portes
Qui t'emporte
Glisser aux portes
De la nuit
Où tu me diras oui
De tout ton corps
A n'en jamais finir
De se vouloir
A savoir s’oublier
Jusqu'à toucher
La rive des étoiles

Ma si douce
Ma tempétueuse
Ma si fragile
Dressée dans mon coeur comme
Une princesse agile
Petite femme sur un fil
Dame étoilée
Flamme éblouie
- Ouvre le jour
Teinte l'aurore
Où le chant retentit
Du présent avenir
Où nue tu portes
Et la nuit et l'aurore
Et la pluie qui s'endort
Scintille
Dans la louange de nos corps

Ton visage est la caresse
La chaleur et le ventre
D'une plage en soleil
Et l'ivresse
Comme la mer en fleur
Verte comme
Les eaux d'une clairière
Ouverte
Aux voiles aux vents célestes
Je sais
Le souhait de toi
Comme de l'ange
Le saut comme
La voix de l'homme
Comme le don du sel
Au ciel
Les nuages qui nagent
Un violon sur la mer
Et ces notes d'amour
Glissent encore dans mon coeur
Encore tu y déplies
Toutes les harmonies

Et ce n'est que pour toi
Que le chant du sourire
Enfin prend fleur








18.3.06

J'ai dressé les vagues


J'ai dressé les vagues









J'ai tout décrit comme un chemin de pluies et de soleil
Avancé dans la mer
Un sentier bordé de fleurs

La plage comme un désert
Puis la marée

Jusqu'à ton coeur
Ainsi j'ai répondu au souhait
Des gouttes d'eau
Pour lesquelles j'ai voulu me noyer

Et j'ai rejoint la mer
Où je t'emmènerai

Comme le corail surgi de la transparence du lagon
J'ai dit les facettes opalines
De la beauté d'aimer

Pour ça
Je n'ai pas fui mon coeur blessé
Je l'ai laissé plonger
J'ai tout perdu

Mais j'ai dressé les vagues
Pour qu'elles puissent danser











17.3.06

Salut printemps !


Salut printemps !



Salut printemps
Promesses dans les branches
Et jardins qui jaillissent
Dans la saveur verte
Des couleurs qui revivent
Bonjour mon coeur
Appel d'une princesse
Aux hanches franches
Douceur d'un peut-être
Parmi les fleurs
A venir
Splendide
Le ciel bleu blanc
S'enivre
L'air appareille
Parfums anciens
Dans la soirée
Regain
Parmi les rêves
Désir
Dans la rosée
Mêlée aux chants
D'ivresse et de jouvence
Je vous salue
Sentiers clairs
Accueillantes forêts
Senteurs de terre où flotte comme
Un pan entier d'éternité
L'amour que j'ai de toi
Te revêt
Ta robe rose
Vient encore me troubler
L'éclat particulier
De tes yeux me fait comme
Une dictée
Et ce n'est pas ma faute
Bleu blanc rose
J'écris le vent d'aimer
Pour que tu le respires
Et qu'il se lève
Et qu'il te déshabille








14.3.06

Chante poème !




Chante poème !


Un soleil a glissé dans la nuit
Une femme a fui
Et rejoint
La rosée au jardin
De mon âme

Un ciel s'est épris
D'un oubli
Bercé entre mes mains
Sous chacun de ses plis

Amoureusement le chagrin
A pris l'étoile en lui
Et chanté le refrain
Entre ses lèvres aimées
Et j'ai couru

Je l'ai rejointe dans l'allée
L'allée fleurie du bord de mer
L'allée des voyageurs
L'allée perdue
Des anges dans nos coeurs
Où je l'ai retrouvé
Ton sillage
Dans le bleu confondu
La voile qui fend la vague
Et chante le poème
Loin loin
Où je t'emmène









13.3.06

Coeur ébloui




Coeur ébloui


J'ai mal de toi, comme c'est étrange, le jour se lève, je te salue déjà, comme si tu étais là, j'ai de si jolis
petits noms pour toi, tu ne me quittes pas, tu es appel, le rêve soudain qui s'émerveille, et qui s'éveille,
dans mon ventre, sève, tu es enfin printemps, folie, fusion, que j'espère, détachement rieur, chanson de
mes poèmes, guérison de mon coeur, je te désire, je t'ai admise, je te répète.
Vaines sont les prières, lorsque le vent se lève. Vaines, s'il ne se lève pas. Violente est l'attente, violent le
temps qui passe sans toi, et le velours, l'émoi en mots de toi.
Comme tu en as fait, des efforts ! Efforts pour m'approcher, me plaire, effort encore pour t'éloigner, me
contourner, ne pas en avoir l'air. Gestes osés, mots d'amitié, voix douce, présence à mes côtés, ton insistance
m'a enivré. Pourtant jamais, te voyant t'éloigner, je n'ai souffert. Comme si l'ange n'y croyait pas, si
la victoire était déjà, notre victoire, le plein chant de nos vies.
Que de mots j'ai pour toi, que d'instants bleus devant, que de bonheur en pluies qui étincellent, aux boucles
de la nuit.
Il n'est pas raisonnable de désirer ainsi, pas désirable de raisonner comme ça - qui puis-je ? Je suis ton
attente, et tu es l'oasis.
Les doutes se sont tous envolés, l'heure inquiète est passée, et malgré l'incertitude, je te laisse m'envahir,
je n'ai pas peur de ton refus, je n'arrive plus à l'envisager, seulement ton rire, dans la suspension du
regard, seulement nous deux, au creux d'un lit défait, où l'on refait la vie, le haut en bas, le ciel à portée
de mes doigts, mon sourire est pour toi la tristesse abolie, et j'ai tes yeux, et tout le bleu des miens vient
caresser tes peines, tes peurs, et vole au vent, suivant les chants de pleine lune, et puis l'aube, toutes les
aubes, ta main au chaud, l'amour au chaud, l'amour jusqu'au ciel, et le ciel sous ta peau.
Je te répète, douce et féline, ton corps si mince, tes mains fragiles, comme des cordes dans les miennes,
je te joue notre amour, en boucle dans tes boucles, je t'ouvre, et ma caresse musicale chante notre venue,
comme une épiphanie.
Douce corolle dans la rosée éclose, coeur ébloui au jardin matinal, pétale de l'amante, me viendras-tu ?









12.3.06

L'Aube à ta porte


... tu vois, elle avait quitté mes yeux, mais elle est revenue, et quelque chose a changé, est devenu plus sérieux entre nous.
Je crois, je sens à présent que ses allers retours signifient sa peur de ne pas assez ou pas vraiment m'attirer, sa peur d'un pas de trop, de se faire des idées...
Il y a longtemps, très longtemps, que je n'ai pas été amoureux comme ça -
Il n'y a plus rien en moi qui ne le soit.



L'Aube à ta porte


Comme
L'enchantement tout bleu
Aux rires de tes danses
J'ai touché maintenant le coeur
Du désir d'une femme
Que faire d'autre que d'écrire de toi comme
Coule des bras de la rivière
Son évidence
Aussi fragile qu'une rime
Maladroite
Notre peur
A changé de couleur
Cette douceur
Qui se répand pour toi
La valse des étoiles
Au piano de mes doigts
Si je te berce
Nous sommes si près à présent
Du présent de nous deux
La vague du désir
A tout lavé
A présent tu peux ne plus sourire
Je t'aime je t'aime encore
A présent tu peux manquer de charme
Comme la jetée lorsque la mer s'arrête
Tu peux ne plus savoir que dire
Je t’aime encore
J'ai rejoint le mystère
Comme on revient au port
Que faire d'autre que la porter pour toi
Que te l'offrir
De l'onde la ronde
L’ondée qui monte
Je ne suis plus sous le charme
Plus à rêver
Ce qui de toi me plaît
Je suis à toi je suis pour toi
A toi tout entier
Toi toute entière
Juste le signe bleu
Et s'ouvre à ma fenêtre
L'aube à ta porte






11.3.06

Elles s'épellent


Elles s'épellent




Chacune à sa façon m'accompagne
M'enseigne gentiment
L'amour des dames
Tous les parfums qu'elles savent
Des bonheurs
Qu'elles connaissent du bout de leur âme
Juste à la pointe de leur coeur

L'une étant seule
L'autre dans de beaux draps
La lune dans les jolis bras
De ses soeurs
La fidèle
Et la peintre
Chacune vogue
Et me venge
De sa tendresse

Elles s'épellent
Comme des soeurs

Elie Lisa Lune
Et Lou Elsa
Et puis Dolce Vita
Bercent mes peines
Dansent mes joies
Saisissent mon émoi
Comme le leur
Et le lâchent dans l'air

Parfum
De terre
Et de ciel
Et j'espère
Que je le leur rends bien

6.3.06

Ce désir de toi


Ce désir de toi


L'absence de l'amante
Forme un barrage
Si haut élevé
Qu'il touche les nuages
Et qu'en moi les eaux montent
Furieuses et menacent
De rompre l'âme

Crève-coeur est son nom
L'ombre la plus sombre
Eclaire mon visage
Et dessous
Une vague

Aller vers l'océan
Où rejoindre la source
Je ne peux pas

La violence du vent
Balaie ma vie
Mais jamais ne s'efface
Ce désir de toi
Si haut si profond

Je ne sais si je vole
Ou me noie

Une femme attend-elle
Mon nom ma voix
Qui accepte de moi
L'éclat
L'étoile
Et ce silence écartelé
Qui traverse mes yeux

Sur mon visage
L'émotion la plus lourde
Passe
Je la sens je la vois
Et n'y peux rien changer

La nuit est froide
Le corps est affamé
Je le regarde
Et le tais

Là-haut là-bas
Le soleil brille
Les oiseaux chantent
Mon coeur en miettes
Les nourrit

Va-t-en va-t-en
Bel arc en rêve
Laisse-moi
Pense mon âme
De sa plaie

Je ne sais si je vole
Ou me noie

L'absence est une étoile
Ecartelée
Les rayons sont en moi
En moi les ombres chantent
La lumière dispersée

Une main attend-elle
La mienne
Déposer sur mon coeur
La douceur des rosées

Et je la lui rendrais
La violence d'aimer
Jamais ne s'efface

L'absence de l'amante
Couche avec moi









Elle sera sur tes lèvres


Elle sera sur tes lèvres


D'en moi je déroule
Pour toi un nouveau ciel
Le mystère des nouvelles couleurs
Une évidence
Plus haute que nos yeux
Oui je peux
Si tu sais le chemin
Nous tremblerons de cette joie
Plus haute que la foi
Passage
Paysage de la nuit sans faim
Nouvelle soif
Que nos mains peuvent éteindre
Si tu m'étreins comme je veux
Plus douce encore que ne le peut le corps
Vibrante
Sous nos mots de naissances
Renaissante pour mes yeux
Nue sur le rocher
Balayé de lumière
Inondée de clarté
La clarté que je sais entre mes mains
Que je tiens
La clarté orpheline
L'au-delà des grands soirs
Tout près de moi dans le petit matin
Elle sera sur tes lèvres
Chantera sous mes doigts
Un mot un geste
Un silence
Un effroi
Où tu te glisseras
Femme en joie
Fière princesse
Sereine au milieu des éclairs
Amante religieuse
Qui ne prie pas
Qui berce en soi
La sagesse du feu

Rimatara


Rimatara


Mon âme est amoureuse
Mais à ce que je sache
Elle ne sait pas de qui
Un chemin féminin
L'attire au fil du temps
Et sans savoir pourquoi
Ni comment
Je lui dédie ma vie

En moi la fleur des femmes
Brille au matin
Comme cette île au large
Si petite
Qu'on dirait une goutte
La rosée des marins
Au large déposée
Et qui soudain surgit
Du profond souvenir
Franchit la passe
L'émeraude
A peine déclarée

C'était hier
Lorsqu'avec mon aimée
Nous approchions de tes collines
Rimatara
Ile de liberté
O passé
Tu ne passes jamais
Dans mon coeur encore
La douce houle
Roule
Sur mes joues
L'écume roule
Légère est l'amertume
D'avoir aimé

Moi je n'ai plus personne
A espérer
Seulement le vent qui glisse
Plisse
Mon visage inondé
Et comme une prière
A des ciels oubliés
J'écoute le chant des femmes
Et je l'écris
L'aube bleue
Le sillage radieux
Parmi les fleurs de corail
Notre unique rivage
Si nous devions échouer

Et pour elles la grâce
Ne me quitte jamais

Lumière toute en noir


Lumière toute en noir


Ballottée sur les flots
De glace
Ma vie
Quand même s'y ballade
Le galop de mon âme
Suit à la trace
L'ombre portée
De ta valse
Un signe aimé
Efface mes sanglots

Et c'est ainsi qu'elle m'a souri
Peu après le naufrage

Elle s'était juste assise
Là où je passe
Plus jolie que jamais
Lumière toute en noir
Et je l'ai emportée
Nager dans ma mémoire
Je voulais bien l'aimer
J'ai accepté de l'oublier
Mais je n'ai pas le choix
Elle brille encore
D'un seul reflet
Elle ne m'a pas dit oui
Ni non
Et elle me noie

Ballottée sur les flots
L'ombre de cette valse
Suit à la trace
Les reflets noirs de ma mémoire
Lumière des signes aimés
Qui me vole mes larmes
Et mon coeur désarmé
D'aimer encore s'alarme
Sans pouvoir renoncer

3.3.06

Une femme quitte mes yeux


Une femme quitte mes yeux




Une femme sort de ma vie
Et mon âme l'accompagne
Loin loin dans la nuit
Son visage s'éteint
Qui brillait pour mes yeux
Elle m'a fermé son coeur
Après avoir cherché le mien
Encore encore encore
A lui ouvrir le mien
Tout au fond de mes yeux
Je crois bien qu'elle a eu peur
L'amour n'est pas sérieux
Moi j'y vois tant d'étoiles
Qu'il en manque à mes yeux
Elle m'a tourné le dos
A cessé de sourire
A perdu l'éclat bleu
Et arrêté la valse
Qui enivrait mes reins
Et pour rien
Elle a cessé la danse
Me voici seul encore
Et un ciel amoureux
Se replie dans mon corps
D'un reflux infini
Moi qui voulait lui dire
Les étincelles bleues
Les lunes une à une
Rien que pour elle
Et le ciel pur
Où j'ai planté un arbre
Oui seul
Toujours
Et puis sans larme
On me chante ses pas
On me dit qu'elle était belle
Tout au long du jour sans moi
Une femme quitte mes yeux
Juste à cet instant bleu
Où mon âme volait
Pour elle
Oui seul
Juste le vent la pluie
Le tourbillon maudit
Tout contre moi
Une belle défaite
Une fois encore
Glace mes joues
Et fait mourir mon corps
Loin loin dans la nuit

De tout mon amour
Je ne faisais que l'accepter
La riante promesse
Dans tes yeux éblouis

Elle ne m'a pas blessé
Juste un retrait
Quand je croyais porter moi-même la marée
Le sable va sécher la plage sera peut-être
belle
J'y marcherai demain

1.3.06

Marin des mots




Marin des mots



La longue houle
Roule
Et se brise
Blanche d'écume
Sur le corail

Au loin mon âme
Passe
Puis glisse
Voile légère
Sur l'amertume

Un dauphin plonge
L'ombre
Me suit
Douce et longue
Et ronde
Et rejaillit

Mille couleurs
M'éclaboussent
Et son sourire
Est dans ma trace

Ce que je vis
J'en fait des mots
Comme des nœuds
Marins
Corde qui chante
Entre mes mains

Je suis la houle
Et le dauphin
Le vent qui pousse
La barque au loin
Au loin

Et la vivante mer
D'où jamais ne revient
L'homme marin
Marin d'amour
Aux mots d'embruns

Les îles du ciel


Les îles du ciel


Elle déferle dans mon ventre
Plaine de haute mer
Champs des marins
Plis du retour
Sur la vague enivrante

Semence
Semence étoilée
Etre amoureux de toi

Il pleut du ciel des îles
Où je t'emmenerai

Perles blanches et dans la nuit
Un arc en ciel

C'est ainsi que je t'aimerai

La couleur de l'amour
A chacun des baisers

Le sillon est profond
Où la graine a levé
L'un pour l'autre homme et femme
Et en chacun le nouveau né

Amour
Monte des eaux profondes
Là où la Terre se fend
Et gronde

La Terre est prête et attend
Comme un raz de marée

Comme si les nuages étaient les vagues
D’une tout autre lumière
Et descendaient et déferlaient

Comme le contraire d’un brouillard

Pluie opaline
Eclats unis dans le vitrail
A dessein

Comme un dessin dans mon cœur
Comme les hirondelles
Comme un nouveau printemps
Comme les îles du ciel

Les dames de haute renaissance