Qui êtes-vous ?

En guise de bienvenue !

"... c’est en tous temps et en tous lieux que je peux prouver qu’il est possible de vivre sa liberté ; que vivre n’est pas une habitude qui se poursuit à mon insu, et que je peux, jusque dans les formes figées de la société, saluer en moi, comme en chacun, la ressemblance divine."

13.3.06

Coeur ébloui




Coeur ébloui


J'ai mal de toi, comme c'est étrange, le jour se lève, je te salue déjà, comme si tu étais là, j'ai de si jolis
petits noms pour toi, tu ne me quittes pas, tu es appel, le rêve soudain qui s'émerveille, et qui s'éveille,
dans mon ventre, sève, tu es enfin printemps, folie, fusion, que j'espère, détachement rieur, chanson de
mes poèmes, guérison de mon coeur, je te désire, je t'ai admise, je te répète.
Vaines sont les prières, lorsque le vent se lève. Vaines, s'il ne se lève pas. Violente est l'attente, violent le
temps qui passe sans toi, et le velours, l'émoi en mots de toi.
Comme tu en as fait, des efforts ! Efforts pour m'approcher, me plaire, effort encore pour t'éloigner, me
contourner, ne pas en avoir l'air. Gestes osés, mots d'amitié, voix douce, présence à mes côtés, ton insistance
m'a enivré. Pourtant jamais, te voyant t'éloigner, je n'ai souffert. Comme si l'ange n'y croyait pas, si
la victoire était déjà, notre victoire, le plein chant de nos vies.
Que de mots j'ai pour toi, que d'instants bleus devant, que de bonheur en pluies qui étincellent, aux boucles
de la nuit.
Il n'est pas raisonnable de désirer ainsi, pas désirable de raisonner comme ça - qui puis-je ? Je suis ton
attente, et tu es l'oasis.
Les doutes se sont tous envolés, l'heure inquiète est passée, et malgré l'incertitude, je te laisse m'envahir,
je n'ai pas peur de ton refus, je n'arrive plus à l'envisager, seulement ton rire, dans la suspension du
regard, seulement nous deux, au creux d'un lit défait, où l'on refait la vie, le haut en bas, le ciel à portée
de mes doigts, mon sourire est pour toi la tristesse abolie, et j'ai tes yeux, et tout le bleu des miens vient
caresser tes peines, tes peurs, et vole au vent, suivant les chants de pleine lune, et puis l'aube, toutes les
aubes, ta main au chaud, l'amour au chaud, l'amour jusqu'au ciel, et le ciel sous ta peau.
Je te répète, douce et féline, ton corps si mince, tes mains fragiles, comme des cordes dans les miennes,
je te joue notre amour, en boucle dans tes boucles, je t'ouvre, et ma caresse musicale chante notre venue,
comme une épiphanie.
Douce corolle dans la rosée éclose, coeur ébloui au jardin matinal, pétale de l'amante, me viendras-tu ?









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