Qui êtes-vous ?

En guise de bienvenue !

"... c’est en tous temps et en tous lieux que je peux prouver qu’il est possible de vivre sa liberté ; que vivre n’est pas une habitude qui se poursuit à mon insu, et que je peux, jusque dans les formes figées de la société, saluer en moi, comme en chacun, la ressemblance divine."

24.10.06

Traces


Il écrit
Vent de jour et vent de nuit
Les mots s’effacent
Le cri s’enfuit
Nulle part
La vie descend
Là où le mot n’a pas de dit

Et toi l’oiseau
Voile bleue qui éblouit le vent
L’aile fière
Le tourbillon des dieux
Sur l’épaule légère
Qu’amour encore caresse
D’une brise inconnue
Parfum d’éther
Je te suis à la trace


















20.10.06

Et prier je ne peux


Surdité de nos voix
Aveuglement des sens

Et moi j’avance nu
Porté par le désert

Ni cri ni loi
La fontaine intérieure

A l’écoute des peines
Emprisonnées

L’exil est sans abri
La nuit sans voile

On arrache ma vie
Dans le temps suspendu

Et prier je ne peux
De mes larmes niées

Ô je m’avancerai
Sur la jetée

Le vent me sait
L’envol me suit

Je m’y vois ombre
De personne

Présence pure
Qu’un chant entonne

19.10.06

Le sauront-ils


Nos mains n’ont plus de doigts
Nos rires plus de chemins

Ignorant dans le soir
L’espoir des jardins
Les chants n’ont plus de voix

Vois cette pluie
Lourde et grise
Qui tombe et tombe
Sur ces ruines dressées
Où la mort vit

Les fantômes défilent
La poussière crie

C’étaient des hommes
Ce sont des bombes

(Le sauront-ils ?
Malgré le bruit
Sous la clameur
C’étaient nos vies.)

Déluge et agonie
De la foule au désert
Avant l’exode
Avant de fuir

Vois
En sa prière
La Terre entière
Nue

L’errance offerte
Sommet des cœurs

Appel et résonance
De l’ange en sa demeure
Sainte
En chaque pli de nos sourires


















16.10.06

Comme un pas sur la mer


Parfois aussi je crois
Que sous mes pas la terre
M’en veut
Alors je suis de trop
Et porte en moi l’enfer
Voyage des blessures

Cœur pur
Au centre d’une croix
Comme une soeur
Qui m’accompagne
La nuit noire dépliée
Blancheur d’ombre
Comme une voile

Et pour séjour
Le lourd mystère

Alors je ne sais plus
Je vais et ne vais plus
Pensant priant
Au vent de la vie nue
Enfant vivant
Du cri secret

Emportant dans ses yeux
Noyés
Les chants bleus de la mer











15.10.06

Où danse l’ange


La vie comme un chemin de joie
Où nos pas ne vont pas
Nos pas muets
Le pur élan
La foi
Arrêtés dans le vent
Comme le chant souvent

L’aveu tremblant s’attarde
Au sourire oublié
Du soleil de la Dame

Et je pense

Si la Vie revenait
Même la mort fleurirait
Tissée des mille pluies
Tombées de nos visages ensevelis

Alors jamais je ne m’arrêterai

J’irai encore
Jusqu’où pousse l’été
Vert et bleu
L’étoile à la tige élancée
Où danse l’ange
D’une valse étonnée




L’homme ne sait plus




Un oiseau une voile
Puis deux
Une mer infinie

De son vrai corps de vie
L’homme ne sait plus
La langue le secret
Il court
Et court
Et meurt
Hors de toute naissance

11.10.06

Si la prière venait

Assise pensive
Le ciel a soin de son sourire

Soucieuse
Qu’il pleuve encore demain
Que la Terre soit si grise

Perdue si loin
Après le souvenir

Songeant
Si la prière venait

Et dans le vent muet
Sa voix étincelait

Chant de nuit (3)


La petite musique de la vie
Comme la plus douce de toutes les pluies
Coule doucement à mes joues
Où tu poses tes mains
Un nouvel arc-en-ciel dort dans la nuit
Aux couleurs de Muriel

Enfant perdu
Ainsi soit-il de ta venue

Je n’ai plus de repères ici-bas
Que tes bras
Plus de mystère là-bas
Que toi
Présente à mes côtés
Plus d’autre attache
Que l’encre de tes yeux
Et ce profil
Plus de voyage
Que joindre ma moitié

La clarté sans pareil
Qui joue de nos deux vies
N’en fait plus qu’une







2.10.06

Chant de nuit (2)

Marée d’amour
Vierge est la loi
Nue la beauté
Parure d’étoiles
L'amour est notre loi

Pas un geste
Entre nous
Qui ne réponde à un appel
Pas la moindre caresse
Qui n’ait d’écho
Jamais nos lèvres
Sans promesses
Jamais nos corps
Sans fièvre
Parmi les mers magiciennes

La plus douce lumière
Va et vient
L’éclair s’apaise
Et moi je t’aime