Notre Mer
« Dieu » vient d’abord dans nos vies comme un petit oiseau qui traverse nos âmes, mais ses ailes bleues se transforment en miroir et se fondent dans l’immensité qui nous porte, et « Dieu » alors est notre Mer.
réenchanter l'amour
Comme un soleil
Là-haut très haut si haut dans la profondeur infinie de ton cœur
Repose et ne repose pas l’Inconnue
Dont les bras bercent et enfantent dans un même Instant
Sans temps
Elle ou Il nous est comme un soleil
Et comme ici l’ombre nous suit
Là-haut l’ange qui nous précède
Nous danse
Comme le cri
Qui nous épelle
Son chant appelle
Comme un soleil
Sa joie éclaire
Notre joie dans le ciel
Et cette allée bordée de fleurs
Est une énigme
Comme l’épine dans le cœur
L’abîme
Que tu franchis en souriant
Je ne sais pas encore
L’envol de la prière d’un enfant
Mais j’entends parfois le chant des ailes dans Ton Vent
Je vois dans un miroir l’ange plonger
En moi comme un Soleil
L’essentielle pauvreté
Vous fait don de vos mains
De ce ciel au matin
Où l’horizon à la mer enlacé
Rejoint l’enfant
Roi
Ayant au doigt
Cette vague bercée
Sous la douceur de la houle lointaine
Mère innocence se dépose
Sur l’île abandonnée
La vie est poésie
Le poème est en chant
Le cœur qui s’offre
A la caresse d’une fée
Et dans vos mains creusées
S’abrite un puits sans fin
Similaire
Je t’ai trouvée
Dans le reflet des flaques
Ivresse de l’averse
Jailli de toutes parts
Résonne notre amour
Dans l’éclat du tonnerre
Dans le corps de
Comme du ciel
Dans les bras d’une Femme
Je dors en toi parmi l’éclair
Immense est le gâchis des flammes adolescentes, l'avortement du vent ; le temps s'est refermé au passage des ombres, sur les lumières captives, et l'amour, au visage ignoré, a pleuré seul la longue attente inachevée, comme un vol éloigné.
« Je ne suis que ma propre silhouette, qui s'en va ».
A la pointe du cœur
L’étoile nouveau-né
Sur la pointe des pieds
Notre amour funambule
Dans la nuit qui reluit
L’étoile nous aspire
Comme un chemin tracé
Se pourrait-il que j’ai connu
Tu viendrais t’échouer, confier ton cœur à la marée, parmi l’écume, les traces effacées…
Et puis l’envol, la plongée sans limite, le haut s’est renversé, et tu nages en plein ciel.
C’est l’eau de la lumière qui est belle.
Et le poète, enfant désobéissant qui obéit quand même, saisit les traînées d’or et de feu, lave céleste qui l’envahit, le déborde, coule en mots dans l’eau claire et profonde, la plus profonde, et la brandit dans l’air nouveau.
L’homme alors marche sur l’eau.
Oui j’ai plongé, tout quitté pour te rejoindre, plus léger que la plume, lourd de tout mon amour – dans le profond de tes eaux claires, où une femme danse et chante tous les reflets des fleurs, quand paraît l’aube.
Là où la flamme vive prie d’être délivrée.
Il n’est plus beau séjour que l’amour qui s’élève, que la sève en sagesse où se rêvent les roses.
Frères du feu : gifle à mes joues, votre folle tristesse chante plus haut que tout l’épaule amie épanouie.
Frères du feu, cierges éternels, je n’ai que vous – et ma vie à genoux devant la flamme vierge, aux bras ouverts dans l’étendue démesurée de l’amour fou.
Et la lumière à la poussière mêlée a l’éclat du cristal – et ce qui saigne en moi, la saveur du salut.
Près de l’aurore où nous campons, la terre s’élève.
Le poème est le chant habillé de silence.
Tends les bras, ouvre le jour, dis à la nuit que les cœurs veillent.