Qui êtes-vous ?

En guise de bienvenue !

"... c’est en tous temps et en tous lieux que je peux prouver qu’il est possible de vivre sa liberté ; que vivre n’est pas une habitude qui se poursuit à mon insu, et que je peux, jusque dans les formes figées de la société, saluer en moi, comme en chacun, la ressemblance divine."

12.11.07

Sur ton passage

Aspire les étoiles
Et dis le Jour

Sous tes pas de mendiant
Le chant d’amour
Se lève

Un diamant s’offre à toi
Au rire de ta princesse
Son amour innocent
T’enlace
Un torrent d’allégresse
T’emporte
Et tu passes
Et tu restes
Éclat nu du silence
De notre mélodie secrète

Tu traces à ton passage
Un chemin de messages

Redis encore le Jour
Sur son tapis d’étoiles
Et la joie de l’amour
A nos cris de Victoire

Le pain

Je ne sais plus ce que je savais,
ma vie est toute nue,
mon nom est en attente,
entre tes lèvres closes,
la parole est le pain,
que l’Aurore fait dorer.

Le chant s’abîme,
et le Chant a levé !

Les jours qui viennent
ont l’éclat sans pareil
de tes yeux d’amoureuse,
le vent,
la douceur des premières berceuses.

La Mer joyeuse danse avec nos bateaux,
là-haut.

Dans un baiser,
tu me dis viens,
le pain est prêt,
j’abriterai ta vie,
j’habiterai ton nom.

Dans tous les ports,
la vie s’invente d’autres tables,
qui invitent au partage.

Et le ciel rit
et s’élargit encore,
dans ton sourire.

L’Aurore est bleue de toi.

Être le Ciel

Tu n’es rien
Petit être
Le tout t’aspire cependant
Et fou tu voles
Démuni d’ailes

Petit être
Tu peux peut-être
Épanouir les roses
Être toi-même
La rosée de l’été
Tu peux peut-être
Être comblé
Être le Ciel
Qui repose à tes pieds

Les fleurs aussi

Victoire !

Un jour les hommes seront à nouveau familiers des espaces divins, et le temps n’aura rien su faire d’autre que nous acheminer.

Dans l’allée verte, les amoureuses laissent le vent jouer leur allégresse, les fleurs aussi sont belles.

Les gens sont descendus, les printemps les suivaient.

Tant de douceur nous rejoignait…

Elle disait : le silence est en haut !
Et le ciel à sa robe…

Vierge est ton regard : dans la profonde nuit, le jour s’est à nouveau rêvé.

Les fleurs aussi, dans la plaine d’amour, nous ont encore aimés.

Acheminement de la gloire

Ils sont descendus, jusqu’où le rivage semble se refermer, et l’horizon se perdre.
La nuit a glissé dans le jour.
Le monde parachève sa ruine, parmi les cris assourdissants des mots emprisonnés.
L’Homme se tait, la parole n’est plus de mise.
Il dort sur l’éclair, la Mère le berce.
La promesse étincelle, là-haut où rêve l’ange.
Le cœur est à l’étroit dans les rangées du temps - le mystère enveloppe l’espace - le désir - le franchit.
La mer déborde de soleil.

Amour (2)

La chute et l’ascension

L’amour est le chant
Le plus haut le plus profond

Aspirant les étoiles
Remplissant les abîmes

La fleur se répand
Et la montagne danse
Quand vient le temps
Du soleil à tes yeux

Quand la brise légère déjoue d’un arc en ciel
Le trajet de ton rire

Quand les corps sont mystère
Où le désir veut vivre
Et mourir en lumière

Quelle paix dans le jardin
Quand tu me prends la main
Et me la donnes

Et nous faisons souvent
De l’amour un regard

Parfois je crois voir à tes hanches
Comme un ciel en prière
Tandis qu’à ton sourire
L’ange qui illumine
Fleurit une île
Où se poser

Vois à tes pieds

Si le vent si souvent ennemi voulait jouer des mille pluies d’accords secrets, et réveiller les visages endormis ensevelis sous le sable - et éclaircir notre rivage d’au-delà, semer le ciel ici.
Ô il n’en tient qu’à toi ! La lourde pierre n’avait rien de précieux, qui te tire vers l’abîme - et tu marches hypnotique sur les pas des néons. Lâche tout ! Envoie par-delà tout message le Oui de ton cœur, lance-la à ton tour, la joie de dieu, par-dessus les montagnes. Un écho te revient, et l’écho d’un écho. Sous la pluie fine, un tout autre dessin. Et au soleil, les couleurs ont changé. Vois à tes pieds comment fleurit un arc en ciel !

Les héros

Le camp les réunit, la nuit venue. Par-dessus la vallée,
le chant descend, suite éperdue où court un printemps jamais vu.

C’est leur nom, leur baptême, l’éclat d’une éternelle jeunesse.

On ne sait s’ils sont nés, ni le vertige de vivre ici.

On l’entend rarement, mais le chant monte aussi, inexprimable ivresse d’une sève encore nue.

Là-haut est notre mer, dont la lumière s’étale par-delà les marées, rejoint le cœur des frères.

Les toiles sont tissées du voile qui recouvre et découvre le visage adoré.

Ils sont venus camper dans l’ancienne vallée, ce désert innommable sur quoi, mauvaise, la pluie crache, sur quoi les vents, violents, s’abattent, où s’engouffrent les sables - et la vie y est ensevelie.

Parmi les automates, un cri qui s’élargit.
Un son, douceur furieuse de l’autre voix, que chacun reconnaît.

Et c’est boire à la source, c‘est fleurir l’innocence.

C’est la nouvelle soif, brûlant d’un autre feu.
Et c’est encore l’amour, qui trace en riant l’horizon, le rivage, et traverse le temps comme une mer versée.

Qui se souvient du chant des anciennes poésies ? Le berceau des adieux. Le jour du ciel aussi, le pas des voyageurs, les mains des amoureux, le jour croisant la nuit.

Il pleut la vie, et le vase est cassé.

Reste la danse, la nuit venue, et l’aube dans ta robe.

Le poète

C’est au-delà des mots qu’il puise le silence des siens, lorsque l’esprit est répandu sur une terre tranquille.
Il dessine avec des sons qu’on n’entend pas une musique synonyme.
Dans le symbole, il voit le vrai, et l’en délivre.

Il innocente la beauté.
Le temps s’évade.
L’oiseau à l’aile bleue s’amuse avec le ciel.

Le poème est un monde, un foyer, un horizon.
Le poème est rayon de la révélation.

L’étoile entre nos mains

L’étoile entre nos mains

La nuit fut plus profonde
Sans ami
Un jour d’éternité maudite
Un éclair noir
Et qui ne meurt

Jusqu’à ton pas
Si sûr
Qu’il ne demandait qu’à me suivre
Dans ces dédales où ils ont égaré la vie
Les petits hommes
Rivés à leurs machines
Argent contre envies maladives

Sans un lieu où dormir

Nager d’amour
Et puis voler si loin
Qu’un futur a rêvé
L’étoile entre nos mains

J’emporte ton nom
D’un pas léger
Par-dessus la cité

La ruine de ses vies
Simulées

Le réel est la mer
Du ciel pleuvent les fleuves

Nous avons perdu
Et retrouvé
La clarté sans pareille

Et la Lumière
Nous habitait

Et nous avons chanté
Les anges s’en souviennent

Et le chant les déborde
Atteint l’obscurité
Où la lumière s’est éveillée

Serment des frères
La brèche n’effraie plus

Où danse l’innocence
Trois idées simples
Ont franchi le sommet

Où l’ancien fleuve s’est perdu
Majestueuse
La Victoire nous emporte

L’ivresse des remous
Nous éclabousse
Mille perles courent
Sur ton visage

A la mer enlacé


L’essentielle pauvreté

Vous fait don de vos mains

De ce ciel au matin

Où l’horizon à la mer enlacé

Rejoint l’enfant

Roi

Ayant au doigt

Cette vague bercée

Sous la douceur de la houle lointaine

Mère innocence se dépose

Sur l’île abandonnée

La vie est poésie

Le poème est en chant

Le cœur qui s’offre

A la caresse d’une fée

Et dans vos mains creusées

S’abrite un puits sans fin

Comme du ciel la flamme


Similaire
Je t’ai trouvée
Dans le reflet des flaques
Ivresse de l’averse

Et clair
Jailli de toutes parts
Résonne notre amour
Dans l’éclat du tonnerre

Danse la paix sur Terre
Dans le corps de la Dame

Comme du ciel la Flamme
Dans les bras d’une Femme

Toutes les pluies peuvent tomber
Je dors en toi parmi l’éclair

Climat

Ici la saison s’est perdue
Le ciel nous crache
À nos vies arrachées
Pend la promesse

Un vent de loin
Au-delà de nos toits
Vient
Vent d’éclat
Que suit le feu roulant
Dans l’intime procession
Du monde en nous

Comme un chant hors la nuit
Une autre loi

J’entend souffler tout bas
Le vent de haut
Là-bas en nous

Ainsi la terre se renouvelle
Et se rappelle
D’un éternel printemps