Nous croyions que nous le verrions
De nos propres yeux, le monde nouveau,
Où l’homme ne serait plus
Un loup pour l’homme, mais où
Tous, hommes et femmes,
Seraient à la fois frères et amants.
Nous ne le verrons pas, aucun de nous ne le verra.
Il est beaucoup plus lointain que nous ne le pensions.
(...) Tant pis.
Nous étions des camarades.
La vie aura été bonne pour nous.
Il est bon d’être courageux :
Il n’y a rien de meilleur.
La chère a meilleur goût,
Et le vin plus d’éclat.
Les filles sont plus belles.
Le ciel est plus bleu. (...)
Si les beaux jours ne viennent jamais,
Nous ne le saurons pas.
Nous ne nous en soucierons pas.
Nos vies auront été les meilleures.
Nous fûmes les hommes
Les plus heureux de notre temps.
Kenneth Rexroth, 1952
En guise de bienvenue !
"... c’est en tous temps et en tous lieux que je peux prouver qu’il est possible de vivre sa liberté ; que vivre n’est pas une habitude qui se poursuit à mon insu, et que je peux, jusque dans les formes figées de la société, saluer en moi, comme en chacun, la ressemblance divine."
11.4.06
Tant pis
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Archives du blog
-
▼
2006
(145)
-
▼
avril
(26)
- Amour en son jardin
- Le ciel est bleu
- Etty Hillesum, "Aider Dieu"
- La fleur bleue
- On ne peut vivre sans amour
- Le dépôt
- Passez-moi le désert
- Exil
- Âme à la mer
- Quand chute l'eau
- Hollow
- A l'ombre d'une femme en pleurs
- Relais.
- Si.
- La porte du Paradis
- Le temps a fané
- Tant pis
- Les yeux de l'océan
- 1000 oceans
- A l’égérie
- Ce que tu es pour moi
- L'amour est Là.
- Comme un torrent
- Quoi qu'il arrive
- Où sont nés mes émois
- Le premier pas
-
▼
avril
(26)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire