Qui êtes-vous ?

En guise de bienvenue !

"... c’est en tous temps et en tous lieux que je peux prouver qu’il est possible de vivre sa liberté ; que vivre n’est pas une habitude qui se poursuit à mon insu, et que je peux, jusque dans les formes figées de la société, saluer en moi, comme en chacun, la ressemblance divine."

29.4.06

Etty Hillesum, "Aider Dieu"


Aider Dieu


C’est si bon d’apprendre toujours à nouveau à renoncer à l’autre. Au fond, une relation n’est rien d’autre, ou n’aurait besoin d’être autre chose qu’une continuelle renonciation l’un à l’autre, afin de se rencontrer encore plus intensément sur une plaine plus élevée.


Je dis que je me suis expliquée avec la souffrance de l’humanité mais ce n’est pas tout à fait juste. Je me sens plutôt comme un champ de bataille où se vident les querelles, les questions posées de notre époque. Tout ce qu’on peut faire, c’est rester humblement disponible pour que l’époque fasse de vous un champ de bataille.

La saloperie des autres est aussi en nous. Et je ne vois pas d’autre solution que de rentrer en soi-même et d’extirper de son âme tout cette pourriture. Je ne crois plus que nous puissions corriger quoi que ce soit dans le monde extérieur, que nous n’ayons d’abord corrigé en nous.

La vie et la mort, la souffrance et la joie, les ampoules des pieds meurtris, le jasmin derrière la maison, les persécutions, les atrocités sans nombre, tout, tout est en moi et forme un ensemble puissant, je l'accepte comme une totalité indivisible.

Soyez simple et vivez simplement. Ne faites pas de vagues, n'essayez pas d'être intéressant, gardez vos distances, soyez honnête, combattez l'envie d'être bien vu des autres.

Laisser celui qu'on aime entièrement libre. Le laisser vivre sa vie, c'est la chose la plus difficile au monde.

La vie est belle et pleine de sens dans son absurdité, pour peu que l’on sache y ménager une place pour tout et la porter tout entière en soi dans son unité
alors la vie, d’une manière ou d’une autre, forme un ensemble parfait.

Dès qu’on refuse ou veut éliminer certains éléments,
dès que l’on suit son bon plaisir et son caprice pour admettre tel aspect de la vie et en rejeter tel autre, alors la vie devient en effet absurde : dès lors que l’ensemble est perdu, tout devient arbitraire.

Nous sommes dans l’absolu, ici et maintenant
il n’y a rien d’autre à connaître que ce qui est,
rien d’autre à aimer que tout.

Et quelque part en vous il y a quelque chose qui ne vous quittera plus jamais.


(Citations : Une vie bouleversée)












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