Qui êtes-vous ?

En guise de bienvenue !

"... c’est en tous temps et en tous lieux que je peux prouver qu’il est possible de vivre sa liberté ; que vivre n’est pas une habitude qui se poursuit à mon insu, et que je peux, jusque dans les formes figées de la société, saluer en moi, comme en chacun, la ressemblance divine."

7.4.06

Comme un torrent


Comme un torrent




Le souffle attend longtemps et c'est la nuit, où se reforment des serments plus profonds, élevés jusqu'où se courbe le lointain, sous la caresse infinie d'un appel oublié, enfoui dans les mémoires, où je me suis promené, toute ma vie, cherchant le secret d'un passage si fragile que le poids n'y tient pas, quel qu'il soit ; mais la lumière l'a déjà traversé, et reculer n'a plus de sens.
J'en ai rêvé, de ces visages purifiés, où tu resplendissais, promesse aimante. En vain. Mais mon coeur s'élargissait, mon âme apprit le large, j'y ai connu les émotions sauvages, qui roulent follement dans le repli des vagues, lorsque la houle échoue à traverser l'ultime frontière bleue, la barrière de corail, en explosions nacrées jaillissant sous le vent, perles par milliers suspendues à ton nom, que les lagons ont apaisées.
C'est en me déchirant que j'ai aimé, qu'en moi les anciens mots ont repris feu, et je ne sais encore ni comment ni pourquoi, oui pourquoi j'ai survécu. Mais j'ai touché la rive, où meurt et vit le fleuve.
Patience mon coeur. Sur la plage abandonnée, poussent toujours des fleurs ; c'est dans la transparence triste de leur tige que tu nourris ta joie, sève sans nom, captive encore du corps étroit, mais qui attend l'ouvert, un horizon d'en haut, quand tu auras franchi toi-même la barrière, les rochers, les trous d'eau, les chutes gigantesques, avec l'accord de l'oiseau, et le vent déplié, et tu te lèveras sur la montagne, comme une menace éperdue qui plonge de nouveau. Et lorsque je reviendrai, comme un torrent, je trouverai ton nom, ton visage et ton ciel, je le rafraîchirai, et je ferai de toi l'amante des marées.








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