Qui êtes-vous ?

En guise de bienvenue !

"... c’est en tous temps et en tous lieux que je peux prouver qu’il est possible de vivre sa liberté ; que vivre n’est pas une habitude qui se poursuit à mon insu, et que je peux, jusque dans les formes figées de la société, saluer en moi, comme en chacun, la ressemblance divine."

25.4.06

On ne peut vivre sans amour



On ne peut vivre sans amour




Où es-tu chrysalide
Du jour en pluie
D'étincelles qui font le chant
Sur la rivière en plis d'argent
Offert
A mon âme aérienne

Et je serre un appel
Dans mes bras et frissonne
Et c'est d’elle

Ô pourvu que mes yeux ne tremblent pas
Lorsque l'éclair
Visitera l'aveu

Je n'ai qu'un seul soleil
Où l'horizon sourit
Et c'est elle

Je n'ai d'autre promesse
Que l'illumination
Du sourire de ses yeux

Que d'agonies avant
La pure apparition
Blanche dans mon coeur
De lys

J'ai eu le temps de l'arpenter
Cet élégant amour
L'absence est dans la ville
A chacun de mes pas

Le vide qui s'est fait
Ce mur dressé
L'allocution de l'ombre
Le désert sans la dune
M'ont enseigné le voeu

On ne peut vivre sans amour
Ni prier sans enfance

Je suis toujours l'enfant
Dans les bras de la mer
J'ai toujours son visage
Pour unique rivage
Des larmes miraculées
Déferlent sur la plage
En perles du passé

Combien sont-ils loin du nombre
Toujours dignes
Et parmi les derniers
Où va-t-elle

Et quant au nombre
La détresse au coeur du monde
C'est en eux qu'ils la fuient
Le malheur ils ne le parlent pas
Mais bavardent l'ennui
A l'ombre de la mort
Qui vit
La grande tristesse au fond de l'âme humaine
Ne leur dit rien
L'âme non plus
Ni la grandeur
Ils ont tout rétréci
Comme leur joie
Chétive et leur tendresse
Fétide va aux yeux clos
Derrière les volets de leurs fêtes
Grasses
Dans leurs regards vides
Ce qu'ils nomment la vie
N'a pas même à mourir
L'avidité malade
Ils la nomment désir
C'est dans la fange
Qu'ils voient l'ange
L'être au néon
Et la lumière
Néant

Devant un ciel qui se relève
Prudents ils se taisent
Et disent
Que la vie est belle

Au lieu même de leur cri
Le sang des autres leur paraît
Rose
Et bleu le gris

Ils ignorent la guerre
Qui ment de tout
Mâchent leurs mots
Vomissent la lumière

Ainsi se rejoignent
La prière et le frère
Le vent violent le souffle
Et la lenteur du ciel
La robe de l'amante
La nudité du coeur
Le sang
La peine

L'instant est éternel comme
La main ouverte
Aussi loin que suffit
A la nuit inversée
L'aveu du jour




















1 commentaire:

Anonyme a dit…

beau...intense...immense...
comme la mer (?)
bisous laurent.