Qui êtes-vous ?

En guise de bienvenue !

"... c’est en tous temps et en tous lieux que je peux prouver qu’il est possible de vivre sa liberté ; que vivre n’est pas une habitude qui se poursuit à mon insu, et que je peux, jusque dans les formes figées de la société, saluer en moi, comme en chacun, la ressemblance divine."

27.1.06

Un sentiment amoureux


Un sentiment amoureux

Il faut croire qu'elle a réussi. Ce sentiment amoureux, dont je ne parvenais plus à ranimer l'exactitude transie en moi, dont je me suis demandé : « c'était ainsi ? », quand je crus le retrouver, sans pouvoir vraiment y croire, qui alors ne me laissa que sa morsure impitoyable, ce désert infini où mon coeur a survécu, raccroché à la promesse de soi qu'il s'était faite imprudemment, alors le voilà. Tout bleu, brillant comme tes yeux quand ils me reconnaissent. Elle même a douté, je l'ai senti, mais notre rencontre semble irrésistible. Invincible. Déjà faite. Je sais ne plus devoir trembler, mes déchirements ne la concernent pas. Présence elle est, de pure joie, toute pour moi. Même si elle ne venait pas. Tu as paru, je t'ai laissée faire, épuiser ce que tu croyais savoir être pour me plaire, jusqu'à ton visage nu, qui m'a ému d'amour, et que j'ai reconnu. Elle a réussi, tu t'es glissée en moi, d'abord pour y danser, puis pour couronner ma joie. Je me vois pouvoir vivre sans toi, ni abri, sans la douceur des nuits que tu me feras.
Et pourtant, que d'amour, que de rêves t'attendent à mon épaule, quelle flamme, à quelle hauteur, s'élève de moi pour toi, que je chanterai pour tous. Ainsi tu y es parvenu, tu m'as enamouré.
Comme tous les amoureux trouvent leur reine belle, tu me ravis, et par avance j'accepte tout de toi, de nous, j'ouvre mon âme et je t'y berce, sachant où nous pourrons aller, ayant déjà connu l'immensité aux folles vagues soulevées, par-dessus quoi j'ai traversé ma vie, pour te rejoindre un jour, pour écrire de toi, pour tous les hymnes à venir.
Princesse, puisses-tu encore une fois insister dans mes yeux, puisses-tu encore me trouver aussi beau, parce que c'est ainsi que je franchirai la haute barre, et tu me verras dessiner le passage, et tu entendras dans mon sillage toutes les mélodies enfouies depuis avant l'histoire, je vais les rapporter, les faire jouer sous les nouveaux soleils, chacun la sienne, et dévoiler à notre suite les radeaux émerveillés où l'amour trouvera mieux qu'un refuge : dans la transparence d'un bleu sans fin, toutes les couleurs, enfin, de la patrie rassemblée.
C'est là que je t'entraine. C'est ainsi que déjà je t'aime. C'est cela que tu lis dans mes yeux. C'est pour cela que ta voix te rappelle la toute petite fille que déjà tu es née. Viens : il y a mes bras, ma voix, mon corps doucement contre toi. Il y a des contes de fées, des histoires pour s'amuser, et même nos larmes, tu les aimeras. Et puis il y a les mots, les mots à la dérive, les mots écroulés sous la loi, le feu, la foi. Les mots qui meurent dans ta joie.

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