Qui êtes-vous ?

En guise de bienvenue !

"... c’est en tous temps et en tous lieux que je peux prouver qu’il est possible de vivre sa liberté ; que vivre n’est pas une habitude qui se poursuit à mon insu, et que je peux, jusque dans les formes figées de la société, saluer en moi, comme en chacun, la ressemblance divine."

27.1.06

Dommage


Dommage

Quelque chose a changé dans votre façon d'être, madame. Vous glissiez près de moi, attirée d'un je ne sais quoi, et vos regards me disaient presque tout, de votre envie de moi. Vous aviez des sourires attentifs, et vos mains aussi savaient parler. Vous insistiez, à en être gênée. Mais moi, je ne pouvais pas, pas encore, pas déjà, et pas comme ça.
Je vous ai vue troublée, et même admirative, touchée, et encore attentive, prête à m'aider, à me tendre la main, et puis plus rien. Vous voilà réservée, un peu distante, presque polie, et presque indifférente. Je ne vous ai rien fait, rien dit, j'ai suivi tous vos jeux, jusqu'à ce que votre désir devienne vrai, jusqu'à voir votre visage de jeune fille retrouvée, vos yeux qui brillent, ce sourire qui pétille. Vous voilà loin, un désir est passé, juste quand le mien venait, je vous rêvais enfin, et enfin j'étais prêt, et c'est toute ma vie. Je ne vous en veux pas, je n'en souffre même pas, je vous désire encore, sentant que vous fuyez, sentant qu'il est trop tard, je vous désire encore, je vous rêve avec moi, je nous rêve demain, et je crois que je n'y arriverai jamais.
L'amour joue avec moi, montrant tous ses éclats, et puis il neige, et dans mon âme blanche, tombe le froid.
Alors je glisse, enfant naïf qui ne sait pas, ignore tout du premier pas, je glisse et glisserai sur mes émois, jusqu'à ce que l'esprit s'élève en moi si haut, que mon corps enfin s'apaise, et que j'embrasse en chaque mot la terre entière, et puis que ce soit tout.

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