Qui êtes-vous ?

En guise de bienvenue !

"... c’est en tous temps et en tous lieux que je peux prouver qu’il est possible de vivre sa liberté ; que vivre n’est pas une habitude qui se poursuit à mon insu, et que je peux, jusque dans les formes figées de la société, saluer en moi, comme en chacun, la ressemblance divine."

12.11.07

Les héros

Le camp les réunit, la nuit venue. Par-dessus la vallée,
le chant descend, suite éperdue où court un printemps jamais vu.

C’est leur nom, leur baptême, l’éclat d’une éternelle jeunesse.

On ne sait s’ils sont nés, ni le vertige de vivre ici.

On l’entend rarement, mais le chant monte aussi, inexprimable ivresse d’une sève encore nue.

Là-haut est notre mer, dont la lumière s’étale par-delà les marées, rejoint le cœur des frères.

Les toiles sont tissées du voile qui recouvre et découvre le visage adoré.

Ils sont venus camper dans l’ancienne vallée, ce désert innommable sur quoi, mauvaise, la pluie crache, sur quoi les vents, violents, s’abattent, où s’engouffrent les sables - et la vie y est ensevelie.

Parmi les automates, un cri qui s’élargit.
Un son, douceur furieuse de l’autre voix, que chacun reconnaît.

Et c’est boire à la source, c‘est fleurir l’innocence.

C’est la nouvelle soif, brûlant d’un autre feu.
Et c’est encore l’amour, qui trace en riant l’horizon, le rivage, et traverse le temps comme une mer versée.

Qui se souvient du chant des anciennes poésies ? Le berceau des adieux. Le jour du ciel aussi, le pas des voyageurs, les mains des amoureux, le jour croisant la nuit.

Il pleut la vie, et le vase est cassé.

Reste la danse, la nuit venue, et l’aube dans ta robe.

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