Qui êtes-vous ?

En guise de bienvenue !

"... c’est en tous temps et en tous lieux que je peux prouver qu’il est possible de vivre sa liberté ; que vivre n’est pas une habitude qui se poursuit à mon insu, et que je peux, jusque dans les formes figées de la société, saluer en moi, comme en chacun, la ressemblance divine."

11.3.08

Prononciation

L’abîme qui sépare le bleu du gris, tu rêves de le franchir, mais ce n’est que poésie.
Il faut le voir pour le croire : l’oiseau a volé sans raison, la pluie m’a évité, je ne sais plus mes âges.
En moi, venu de nulle part, voici le chant qui chante.
Et le chant est louange, invariablement.
Et le chant est appel, prononciation de l’invisible.
Mais la pluie est froide, le vent mauvais, gris le ciel, sans un oiseau.
Que diras-tu tant que le printemps n’aura pas fleuri, que diras-tu des floraisons ?

Garde ton cœur comme la graine.
La poésie est le chant de la pluie qui arrose ton cœur, pluie bleue d’où ruisselle la joie, et tu en saisis quelques gouttes dans le creux de tes mains, et tu leur tends !
La poésie est soif de joie, c’est ce qu’ils boivent - et dans leur âme, se fait comme un appel, dans la prononciation de l’invisible.
Le poète a toujours tort, ses mots sont sans valeur, mais la beauté lui vient quand même, et s’évade. Ainsi la poésie rend perceptible l’air divin. Déjà les mots sont loin, l’esprit ailleurs, l’amour voudrait servir.
L’élan du cœur n’est rien, mais il décrit la courbe, par où tu te rejoins.
Patience poète ! Et que la poésie soit un jeu de patience, car tu prononces l’invisible.
La poésie est l’âme qui s’aperçoit. Ainsi chaque mot, dans son mystère, se tiendra impeccable. Et le marcheur marchera sur le fil de la nuit comme en pleine lumière.
Ainsi aussi tu franchiras l’abîme.

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