Qui êtes-vous ?

En guise de bienvenue !

"... c’est en tous temps et en tous lieux que je peux prouver qu’il est possible de vivre sa liberté ; que vivre n’est pas une habitude qui se poursuit à mon insu, et que je peux, jusque dans les formes figées de la société, saluer en moi, comme en chacun, la ressemblance divine."

31.3.08

Mélancolie


Le vide est là, primordial, à propos de tout.

L’oiseau bleu s’est envolé, seule la cage est restée.

Mais la lumière ne cesse pas.

Transition, mélancolie, retour à soi.

Tu voudrais fuir, t’enfuir, et que plus rien ne compte.

Le monde te rattrape, l’abri sans joie où se terrent nos vies.

Que faire ?

Il n’y a rien à faire, l’être demeure.

Disponibilité.


La lumière est la maison de l’être, sans porte ni fenêtres.


L’ancien flotte dans l’air, tu te souviens.

Tu as à nouveau tous tes âges, et le frisson d’un matin te revient, la vie si froide, le peu d’humain, et pas de dieu.

Tu te revois plus loin encore, à peine hors de l’enfance, ton regard a fondu sur la mer,

où dormait ton destin, le divin dans ton cœur, comme promesse.


Qu’as-tu fait, sinon recevoir la lumière, plier ta vie en un.

Que sait celui qui cesse tout, et se pose ?

Que fera l’homme vidé de tout, et qui tient ?


C’est pour moi que tout s’arrête - ni bruit, ni cœur, nul appel - dans la nuit, je demeure.

J’ai entendu et reconnu la voix, j’ai senti son amour et sa colère, et son feu depuis toujours brûle en moi comme brille un soleil.

Je reste et veille, ne sachant rien.



Hors du visage qui t’éclaire, point de salut ; sans un signe de main, la paix ne viendra pas.

Je ne sais : mon amour emporte tout, et sa colère se dresse, et me redresse.


Oui ! Je veux bien tout aimer, secourir l’ennemi, mais ce seront toujours mes frères, humiliés, piétinés, méconnus, dans la prison de tous les jours, sous les pas de l’horreur – oui, mes frères, avant tout, qui m’emportent, m’emportent comme la vague balayant l’horizon.

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