En guise de bienvenue !
6.4.10
dans ma poitrine où tu respires
Là dans ma poitrine où tu respires, où même tu me parles parfois, le feu dévore les dernières broussailles, je voudrais m’éteindre, mais je n’ai pas même droit de gaspiller des larmes.
Le souffle s’amplifie, qui te porte dans ses bras, et monte en moi, et je ne sais encore libérer son passage, il reflue dans ma gorge ou se perd à mes yeux,
Et la Lumière a fui,
et me regarde,
et me garde.
Pourquoi Seigneur m’a-tu donné ce cœur ?
Oui c’est vrai.
J'ai retrouvé mon cœur
Où je l'avais laissé.
Plus vive sa blessure,
Plus pur l'élan de son désir,
Et je donnerai ma main à celle
Qui s'en habillera.
Mais il est perdu le chemin de mon cœur :
Nul pas n’y va,
Nulle n’y demeure
Je me retrouve au milieu des champs
De fleurs brisées, et je ne danse plus,
Et la fontaine est désertée
Où tu étais assise,
Pensive.
Reste le puits de ma mémoire, et mon cœur aussi est mémoire
Stérile.
Le chemin de mon cœur s’est rouvert, comme cristal en fleur
Séchée.
J’y ai pourtant laissé les signes qui le rendent au Soleil
L’Amour.
Et l’eau qui coule à mon amour
Est l’éternelle fontaine.
J’ai à nouveau repris le chemin,
Toujours le même
Plus pur je crois
Plus juste
Alors le vœu le plus haut s’est évadé
Et me revient
Rempli de vide.
L’élan
L’horizon
L’extase en fusion
Le pli secret
Qui nous habite
Dont j’ai fait ma demeure
Mon cimetière.
Pourquoi Seigneur m’a-tu donné ce cœur,
Comme un abîme ?
L’assaut
5.4.10
C'est ainsi que j'ai retrouvé mon coeur
Je n’avais jamais vue si haute en moi la flamme de l’amour.
Je n’aurais pas su jusqu’ici la laisser s’échapper aussi loin dans le Ciel,
je n’aurais pas surtout osé la suivre.
Je n’aurais pu.
Elle est montée toute seule cette fois,
mais je l’accompagne de tout mon cœur :
là-haut où elle s’est allumée,
je me suis embrasé d’amour pour toi,
je t’ai donné
dans la forme de mon cœur
la forme pure de l’amour :
et j’ai vu l’amour dans les regards des âmes qui s’attirent et s’aspirent,
j’ai vu ton âme,
j’ai vu ton Vrai Corps,
Et je t’ai désirée.
C'est ainsi que j'ai retrouvé mon coeur où je l'avais laissé,
plus vive sa blessure,
plus pur l'élan de son désir, et je donnerai ma main à la femme qui épousera la forme infinie de ce coeur.
.
23.9.09
.
et dans tes mots ce silence qui vibre
et qu’ainsi
quoi que tu dises
tout soit dit
dans un effacement
3.9.09
19.8.09
21.6.09
29.12.08
27.10.08
Seigneur ! Ta Trace est effacée, Ton Pas sur Terre s’est perdu, il faut plonger si loin,
de si haut, depuis la profondeur du cœur, pour encore T’éprouver.
Incessant, le bruit couvre l’oreille, l’image emplit la vue.
Tu n’as plus de Maison !
Des ruines du Temple, nous avons fait mille statues,
qui se tournent le dos.
Tu n’es plus que le Vent
Qui Souffle sur la plaine
5.8.08
Les Noms
Qui se déverse
Un simple vase
Que l’océan traverse
En bas
La foule triste
Se dépeuple
L’économie divise et règne
Au dedans de chacun
L’idole qui riait
Grimace au cœur des hommes
Il n’y a plus de poésie
Qu’à l’instant où ton cœur
Parait
Comme un soleil en pleine nuit
Ton cœur
Fondu à l’univers
Tes mains
Qui ne retiennent rien
Ton silence habité
Qui est la Vie
Où se puisent les Noms
21.7.08
Qui t’a dit oui
Aucun mot doux
Que nulle caresse ne m’attend plus
Ni ton oreille enchantée
Où priait le silence
Pourtant le désert a le chant
L’homme a Dieu pour demeure
Et la voix reste pure
Qui t’a dit oui
5.6.08
Le bouquet que j’ai fait
Mon amour ma bien-aimée
Je sauverai nos voiles
J’abolirai le quai
Où l’amour a pleuré
Aucun bleu ne s’alarme
Sur la terre comme au ciel
Comme moi
D’une larme
Aux ailes de tes yeux
Aucun ciel qu’on connait
N’est assez beau ma belle
Pour arroser les fleurs
Du bouquet que j’ai fait
Pour toi
Des élans de mon cœur
31.3.08
Au fond de toi
Cristal en fleur
La rose étale
Enfin son cœur
Au clair de l’un
Le cœur fleurit
L’onde profonde
Rejoint l’étoile
Au fond de toi
Ronde sonore
Et clair de joie
Voici qu’en toi
Lève la voile
Clame le vent
Ivre ton cœur
Libre le temps
Comme à la robe
Tant d’épreuves
Si lourdes
Tant de silence en deuil
Et tant de bruits pour rien
Mais ta Paix !
Et je me tiens à toi comme à la robe de la reine
Le jour où naît sa mer
Jamais plus fine dentelle
Jamais pluie fine si légère
Autant d’amour qu’a la rivière
Le jour où naît sa mer
L’écume se dissipe
Ame !
Berceau qui danse !
Au jour du grand départ
La voile ivre qui demeure
Chante dans l’horizon
La raison de nos frères
Source mer
Tu es la source
Qu’as-tu besoin de la louange ?
Mais elle s’échappe toute seule
Monte quand même
Par-dessus la nuit noire
Et plane comme
La promesse à ton ciel
L’esprit a franchi les nuages
Et se révèle un monde
Une mer
Pas plus grand
Pas plus grand qu’un silence à nos yeux
Sans plus attendre
Ta profusion
Toi mon dieu tu es le soleil entre les gouttes
Mais aussi la pluie
Le grain et la semence
Ta bénédiction est pluie rieuse
Tu es fusion
« Recherchez premièrement le royaume, et en toutes choses le royaume vous secondera. »
Tu es le vent qui accompagne
Tu es la joie sans toit
« Qu’est-ce que le bien ? Qu’en toi la lumière soit. »
Toi tu es l’éclaircie
Mélancolie
Le vide est là, primordial, à propos de tout.
L’oiseau bleu s’est envolé, seule la cage est restée.
Mais la lumière ne cesse pas.
Transition, mélancolie, retour à soi.
Tu voudrais fuir, t’enfuir, et que plus rien ne compte.
Le monde te rattrape, l’abri sans joie où se terrent nos vies.
Que faire ?
Il n’y a rien à faire, l’être demeure.
Disponibilité.
La lumière est la maison de l’être, sans porte ni fenêtres.
L’ancien flotte dans l’air, tu te souviens.
Tu as à nouveau tous tes âges, et le frisson d’un matin te revient, la vie si froide, le peu d’humain, et pas de dieu.
Tu te revois plus loin encore, à peine hors de l’enfance, ton regard a fondu sur la mer,
où dormait ton destin, le divin dans ton cœur, comme promesse.
Qu’as-tu fait, sinon recevoir la lumière, plier ta vie en un.
Que sait celui qui cesse tout, et se pose ?
Que fera l’homme vidé de tout, et qui tient ?
C’est pour moi que tout s’arrête - ni bruit, ni cœur, nul appel - dans la nuit, je demeure.
J’ai entendu et reconnu la voix, j’ai senti son amour et sa colère, et son feu depuis toujours brûle en moi comme brille un soleil.
Je reste et veille, ne sachant rien.
Hors du visage qui t’éclaire, point de salut ; sans un signe de main, la paix ne viendra pas.
Je ne sais : mon amour emporte tout, et sa colère se dresse, et me redresse.
Oui ! Je veux bien tout aimer, secourir l’ennemi, mais ce seront toujours mes frères, humiliés, piétinés, méconnus, dans la prison de tous les jours, sous les pas de l’horreur – oui, mes frères, avant tout, qui m’emportent, m’emportent comme la vague balayant l’horizon.
11.3.08
Prononciation
L’abîme qui sépare le bleu du gris, tu rêves de le franchir, mais ce n’est que poésie.
Il faut le voir pour le croire : l’oiseau a volé sans raison, la pluie m’a évité, je ne sais plus mes âges.
En moi, venu de nulle part, voici le chant qui chante.
Et le chant est louange, invariablement.
Et le chant est appel, prononciation de l’invisible.
Mais la pluie est froide, le vent mauvais, gris le ciel, sans un oiseau.
Que diras-tu tant que le printemps n’aura pas fleuri, que diras-tu des floraisons ?
Garde ton cœur comme la graine.
La poésie est le chant de la pluie qui arrose ton cœur, pluie bleue d’où ruisselle la joie, et tu en saisis quelques gouttes dans le creux de tes mains, et tu leur tends !
La poésie est soif de joie, c’est ce qu’ils boivent - et dans leur âme, se fait comme un appel, dans la prononciation de l’invisible.
Le poète a toujours tort, ses mots sont sans valeur, mais la beauté lui vient quand même, et s’évade. Ainsi la poésie rend perceptible l’air divin. Déjà les mots sont loin, l’esprit ailleurs, l’amour voudrait servir.
L’élan du cœur n’est rien, mais il décrit la courbe, par où tu te rejoins.
Patience poète ! Et que la poésie soit un jeu de patience, car tu prononces l’invisible.
La poésie est l’âme qui s’aperçoit. Ainsi chaque mot, dans son mystère, se tiendra impeccable. Et le marcheur marchera sur le fil de la nuit comme en pleine lumière.
Ainsi aussi tu franchiras l’abîme.
6.2.08
La robe de lumière
Perles d’amour
Et chant de Dieu
La sonate a levé
De mille feux
Dans la rosée s’éclaire
Un autre aveu
La nuit n’a plus le temps
L’Aube déjà s’allume
Au loin
Où le cœur se repose
On vous dit incertains
Frères et sœurs
Sachez qu’il n’en est rien
Le vent a couronné vos pleurs
Et le Ciel a vêtu
Pour vous
La robe de lumière
Que d’amour pour vous
Court
Comme l’ivresse
Et sourd
De la rivière
En blanche écume
Jusqu’à tes lèvres
Frère
Est la parole
Qui se meurent !
Mais ce n'est rien pour vous
Mes sœurs
Le Chant demeure
Et brille pour demain
Un nouveau vœu s’élève
Jusqu’au Jardin
Comme la rose
Aux senteurs vierges
4.1.08
Splendeur
Enfant du temps, aucun mot jamais ne dira la splendeur d’une femme, ni l’instant qui se donne, et n’est plus.
Nous dansons et cependant la courbe douce retient sans fin notre attention.
Dans la nuit allumée veille l’extase, que nos deux mains embrasent.
Quel mot dira l’écart, l’ouverture d’une femme - et venir fondre en toi ?
Par-dessus le berceau, le silence s’étale.
1.12.07
Comme un soleil
Là-haut très haut si haut dans la profondeur infinie de ton cœur
Repose et ne repose pas l’Inconnue
Dont les bras bercent et enfantent dans un même Instant
Sans temps
Elle ou Il nous est comme un soleil
Et comme ici l’ombre nous suit
Là-haut l’ange qui nous précède
Nous danse
Comme le cri
Qui nous épelle
Son chant appelle
Comme un soleil
Sa joie éclaire
Notre joie dans le ciel
Et cette allée bordée de fleurs
Est une énigme
Comme l’épine dans le cœur
L’abîme
Que tu franchis en souriant
Je ne sais pas encore
L’envol de la prière d’un enfant
Mais j’entends parfois le chant des ailes dans Ton Vent
Je vois dans un miroir l’ange plonger
En moi comme un Soleil
12.11.07
Sur ton passage
Et dis le Jour
Sous tes pas de mendiant
Le chant d’amour
Se lève
Un diamant s’offre à toi
Au rire de ta princesse
Son amour innocent
T’enlace
Un torrent d’allégresse
T’emporte
Et tu passes
Et tu restes
Éclat nu du silence
De notre mélodie secrète
Tu traces à ton passage
Un chemin de messages
Redis encore le Jour
Sur son tapis d’étoiles
Et la joie de l’amour
A nos cris de Victoire
Le pain
ma vie est toute nue,
mon nom est en attente,
entre tes lèvres closes,
la parole est le pain,
que l’Aurore fait dorer.
Le chant s’abîme,
et le Chant a levé !
Les jours qui viennent
ont l’éclat sans pareil
de tes yeux d’amoureuse,
le vent,
la douceur des premières berceuses.
La Mer joyeuse danse avec nos bateaux,
là-haut.
Dans un baiser,
tu me dis viens,
le pain est prêt,
j’abriterai ta vie,
j’habiterai ton nom.
Dans tous les ports,
la vie s’invente d’autres tables,
qui invitent au partage.
Et le ciel rit
et s’élargit encore,
dans ton sourire.
L’Aurore est bleue de toi.
Être le Ciel
Petit être
Le tout t’aspire cependant
Et fou tu voles
Démuni d’ailes
Petit être
Tu peux peut-être
Épanouir les roses
Être toi-même
La rosée de l’été
Tu peux peut-être
Être comblé
Être le Ciel
Qui repose à tes pieds
Les fleurs aussi
Un jour les hommes seront à nouveau familiers des espaces divins, et le temps n’aura rien su faire d’autre que nous acheminer.
Dans l’allée verte, les amoureuses laissent le vent jouer leur allégresse, les fleurs aussi sont belles.
Les gens sont descendus, les printemps les suivaient.
Tant de douceur nous rejoignait…
Elle disait : le silence est en haut !
Et le ciel à sa robe…
Vierge est ton regard : dans la profonde nuit, le jour s’est à nouveau rêvé.
Les fleurs aussi, dans la plaine d’amour, nous ont encore aimés.
Acheminement de la gloire
La nuit a glissé dans le jour.
Le monde parachève sa ruine, parmi les cris assourdissants des mots emprisonnés.
L’Homme se tait, la parole n’est plus de mise.
Il dort sur l’éclair, la Mère le berce.
La promesse étincelle, là-haut où rêve l’ange.
Le cœur est à l’étroit dans les rangées du temps - le mystère enveloppe l’espace - le désir - le franchit.
La mer déborde de soleil.
Amour (2)
L’amour est le chant
Le plus haut le plus profond
Aspirant les étoiles
Remplissant les abîmes
La fleur se répand
Et la montagne danse
Quand vient le temps
Du soleil à tes yeux
Quand la brise légère déjoue d’un arc en ciel
Le trajet de ton rire
Quand les corps sont mystère
Où le désir veut vivre
Et mourir en lumière
Quelle paix dans le jardin
Quand tu me prends la main
Et me la donnes
Et nous faisons souvent
De l’amour un regard
Parfois je crois voir à tes hanches
Comme un ciel en prière
Tandis qu’à ton sourire
L’ange qui illumine
Fleurit une île
Où se poser
Vois à tes pieds
Ô il n’en tient qu’à toi ! La lourde pierre n’avait rien de précieux, qui te tire vers l’abîme - et tu marches hypnotique sur les pas des néons. Lâche tout ! Envoie par-delà tout message le Oui de ton cœur, lance-la à ton tour, la joie de dieu, par-dessus les montagnes. Un écho te revient, et l’écho d’un écho. Sous la pluie fine, un tout autre dessin. Et au soleil, les couleurs ont changé. Vois à tes pieds comment fleurit un arc en ciel !
Les héros
le chant descend, suite éperdue où court un printemps jamais vu.
C’est leur nom, leur baptême, l’éclat d’une éternelle jeunesse.
On ne sait s’ils sont nés, ni le vertige de vivre ici.
On l’entend rarement, mais le chant monte aussi, inexprimable ivresse d’une sève encore nue.
Là-haut est notre mer, dont la lumière s’étale par-delà les marées, rejoint le cœur des frères.
Les toiles sont tissées du voile qui recouvre et découvre le visage adoré.
Ils sont venus camper dans l’ancienne vallée, ce désert innommable sur quoi, mauvaise, la pluie crache, sur quoi les vents, violents, s’abattent, où s’engouffrent les sables - et la vie y est ensevelie.
Parmi les automates, un cri qui s’élargit.
Un son, douceur furieuse de l’autre voix, que chacun reconnaît.
Et c’est boire à la source, c‘est fleurir l’innocence.
C’est la nouvelle soif, brûlant d’un autre feu.
Et c’est encore l’amour, qui trace en riant l’horizon, le rivage, et traverse le temps comme une mer versée.
Qui se souvient du chant des anciennes poésies ? Le berceau des adieux. Le jour du ciel aussi, le pas des voyageurs, les mains des amoureux, le jour croisant la nuit.
Il pleut la vie, et le vase est cassé.
Reste la danse, la nuit venue, et l’aube dans ta robe.
Le poète
Il dessine avec des sons qu’on n’entend pas une musique synonyme.
Dans le symbole, il voit le vrai, et l’en délivre.
Il innocente la beauté.
Le temps s’évade.
L’oiseau à l’aile bleue s’amuse avec le ciel.
Le poème est un monde, un foyer, un horizon.
Le poème est rayon de la révélation.
L’étoile entre nos mains
La nuit fut plus profonde
Sans ami
Un jour d’éternité maudite
Un éclair noir
Et qui ne meurt
Jusqu’à ton pas
Si sûr
Qu’il ne demandait qu’à me suivre
Dans ces dédales où ils ont égaré la vie
Les petits hommes
Rivés à leurs machines
Argent contre envies maladives
Sans un lieu où dormir
Nager d’amour
Et puis voler si loin
Qu’un futur a rêvé
L’étoile entre nos mains
J’emporte ton nom
D’un pas léger
Par-dessus la cité
La ruine de ses vies
Simulées
Le réel est la mer
Du ciel pleuvent les fleuves
Nous avons perdu
Et retrouvé
La clarté sans pareille
Et la Lumière
Nous habitait
Et nous avons chanté
Les anges s’en souviennent
Et le chant les déborde
Atteint l’obscurité
Où la lumière s’est éveillée
Serment des frères
La brèche n’effraie plus
Où danse l’innocence
Trois idées simples
Ont franchi le sommet
Où l’ancien fleuve s’est perdu
Majestueuse
La Victoire nous emporte
L’ivresse des remous
Nous éclabousse
Mille perles courent
Sur ton visage
A la mer enlacé
L’essentielle pauvreté
Vous fait don de vos mains
De ce ciel au matin
Où l’horizon à la mer enlacé
Rejoint l’enfant
Roi
Ayant au doigt
Cette vague bercée
Sous la douceur de la houle lointaine
Mère innocence se dépose
Sur l’île abandonnée
La vie est poésie
Le poème est en chant
Le cœur qui s’offre
A la caresse d’une fée
Et dans vos mains creusées
S’abrite un puits sans fin
Comme du ciel la flamme
Similaire
Je t’ai trouvée
Dans le reflet des flaques
Ivresse de l’averse
Jailli de toutes parts
Résonne notre amour
Dans l’éclat du tonnerre
Dans le corps de
Comme du ciel
Dans les bras d’une Femme
Je dors en toi parmi l’éclair
Climat
Le ciel nous crache
À nos vies arrachées
Pend la promesse
Un vent de loin
Au-delà de nos toits
Vient
Vent d’éclat
Que suit le feu roulant
Dans l’intime procession
Du monde en nous
Comme un chant hors la nuit
Une autre loi
J’entend souffler tout bas
Le vent de haut
Là-bas en nous
Ainsi la terre se renouvelle
Et se rappelle
D’un éternel printemps
17.6.07
Où coulent les rivières
Fluides
Les âmes envolées
Suivent
Nos pas comme si
Le vent voulait prier
Nos rêves
C’est hors le temps
Que chante la cascade ensoleillée
Ou bien est-ce la pluie
Si douce à mon oreille
Seul l’enfant sait
Si là-bas le jour s’est décidé
Ici tout est maudit
Jusqu’au profond
Et bruit
Jusqu’en la nuit
Alors nous avons tout quitté
Pour vivre de vos rives
Et d’eau tranquille
Ivres de vos remous
De la jeunesse de vos rides
Berceau d’amour
Immense
Et le courant aussi
Qui nous emporte
Danse
21.5.07
Demain attend notre heure.
Le vent est souvent là, à s'amuser de nous.
Nous n'avons pas de toit, sauf une étoile, et si parfois j'ai le coeur lourd, à traverser les ombres, j'ai ta main près de moi, et mille anges l'accompagnent.
Ô frères, courage, fuyez. Fuyez sans rien renier, sans même vous en aller, fuyez jusqu'à l'étoile, dans le profond silence, tout là-haut, tout au bout de nos coeurs, demain attend notre heure.
6.3.07
Voyage
La barque bleue
Vogue éternelle
La vague atteint le ciel
Douceur d’eau
Qui émerveille
Sillage en flamme
Où pousse l’autre fleur
L’ivresse verse
Au regard des anges
Le vol de la lumière
La mer chante
Où voyagent les dieux
28.2.07
Verseurs
lancez là-haut les mille éclats d'amour
aux pleurs des étoiles
comme à des branches
aux indécents bourgeons
habillez les soleils
comme l'arbre de vie
où chantent à chaque flamme
les oiseaux de notre âme
nouez vos mains au vent
plus fort que la tempête
au vent violent de l'amour fou
à la brise éperdue
et partez sur la mer
dont le bleu étincelle
prenez le sel au feu
si le cœur vous en dit
versez son eau
Promise
aussi lointaine
brillante au bord de l'arc en ciel
promise en sa dentelle
elle m'a couché dans son sourire
bercé dans son désir
et la pluie n'a plus de prise
quand le jour
elle bercerait ton nom
le soir
dans la douce lumière
où la mer se dépose
si le vent voulait enfin danser
tu en ferais ta robe
la nuit
ivre et reposée
l'arc en ciel à tes pieds
mais quand le jour le ciel se pose
à ton sourire
il te fait reine
des fleurs éternelles
la rose éclose entre tes lèvres
a la douceur bleue
des plus beaux rêves
14.2.07
Modernité
Immense est le gâchis des flammes adolescentes, l'avortement du vent ; le temps s'est refermé au passage des ombres, sur les lumières captives, et l'amour, au visage ignoré, a pleuré seul la longue attente inachevée, comme un vol éloigné.
« Je ne suis que ma propre silhouette, qui s'en va ».
Beauté
ma seule ivresse,
aussi loin que les cieux,
plus proche qu'une caresse,
jaillissement du feu parmi les roches,
scintillement du dieu aux yeux des amoureux,
torche qui remplit d'or l'espace entre les mots,
trace au-devant de l'encre,
comme une ombre à venir,
de lumière vêtue.
11.2.07
Et qu'ici soient les cieux
je les attends comme ils m'attendent, je connais leur étreinte, comment leur feu atteint ma main, et je brûle pour eux, pour qu'ils m'élèvent comme la flamme pure - et qu'ici soient les cieux.
Et moi, fidèle, dans le sillage bleu du verbe, je vous ferai des yeux, pour y verser l'ailleurs, comme un "à dieu".
sans nom
noir est le voile
quoi qu'elle nous dise
la pierre est sourde
lourde
le poids ne brûle pas
le cœur a peur
le pas dévie
et ce qui brille reste sans nom
7.2.07
il court toujours
5.2.07
Comme un chemin tracé
A la pointe du cœur
L’étoile nouveau-né
Sur la pointe des pieds
Notre amour funambule
Dans la nuit qui reluit
L’étoile nous aspire
Comme un chemin tracé
30.1.07
Le poème est le chant
Se pourrait-il que j’ai connu
Tu viendrais t’échouer, confier ton cœur à la marée, parmi l’écume, les traces effacées…
Et puis l’envol, la plongée sans limite, le haut s’est renversé, et tu nages en plein ciel.
C’est l’eau de la lumière qui est belle.
Et le poète, enfant désobéissant qui obéit quand même, saisit les traînées d’or et de feu, lave céleste qui l’envahit, le déborde, coule en mots dans l’eau claire et profonde, la plus profonde, et la brandit dans l’air nouveau.
L’homme alors marche sur l’eau.
Oui j’ai plongé, tout quitté pour te rejoindre, plus léger que la plume, lourd de tout mon amour – dans le profond de tes eaux claires, où une femme danse et chante tous les reflets des fleurs, quand paraît l’aube.
Là où la flamme vive prie d’être délivrée.
Il n’est plus beau séjour que l’amour qui s’élève, que la sève en sagesse où se rêvent les roses.
Frères du feu : gifle à mes joues, votre folle tristesse chante plus haut que tout l’épaule amie épanouie.
Frères du feu, cierges éternels, je n’ai que vous – et ma vie à genoux devant la flamme vierge, aux bras ouverts dans l’étendue démesurée de l’amour fou.
Et la lumière à la poussière mêlée a l’éclat du cristal – et ce qui saigne en moi, la saveur du salut.
Près de l’aurore où nous campons, la terre s’élève.
Le poème est le chant habillé de silence.
Tends les bras, ouvre le jour, dis à la nuit que les cœurs veillent.
17.1.07
Le matin
pas une ride dans le ciel
"nous deux"
c'est le nom du radeau
qui s'y glisse
au loin des îles appellent
aux contours ignorés
c'est la vie vierge
quelques amarres encore
nous retiennent
sillages anciens
mais notre amour a la jeunesse des fontaines
je l'ai tant espéré
que le rêve dure encore
se mêle à nos journées
déborde la nuit pleine
mais tu es là
et tu m'appelles
à fondre dans tes lèvres
Parmi les vagues
une larme
une lèvre
le soleil qui scintille
la vie qui bruit
si doucement
le long de tes cheveux
accrochée à tes yeux
rieuse dans tes rires
tes rêves bleus
si bleus
qu'on dirait une rive
un rêve en vie parmi les vagues
qui ondulent à ton corps
La nuit
plus lisse qu'un miroir
tisse sa voile
à la suivre
l'âme s'emballe
et rebondit
ivre de noir
le coeur épelle un incendie
je reste sage
et marche
fier
dans chaque flaque de lumière
ô l'océan
- d'étoiles
où je me noie
la mer étale
danse sa joie
j'avance
et je ne sais pourquoi
au fil des mots
l'eau fait la loi
au ciel plus bleue
que l'oiseau roi
Drapeau
comme à l'approche des terres nouvelles
de tes pas incertains
de ton courage au ciel
ne dis rien de ta peine
qu'à l'étoile éternelle
donne la main au vent
au voile blanc
qui recouvre ta vie
et te disperse
au chant perdu de l'arc en ciel
qui fait du feu
- de l'or
de la poussière
- ton corps
hissé dans la lumière
où tu étends tes yeux
comme un drapeau pour la relève
21.12.06
où mon âme s'allonge
et le feu n'a pas d'âge
les voix me parlent
tout bas
et là haut m'ensilencent
mon âme est la clairière
des mille étoiles tombées dans la forêt
où joue l'éclair
vous les mots
qui portez l'Aube
comme la pluie
et la laissez glisser entre mes mains
sans vous je ne suis rien
qu'un puits
à mon coeur sans relâche
frappe la mer
nagent les anges
sur le miroir où danse la lumière
versée
bercée l'âme s'allonge
comme une voile
signal du voyage
Son
- la couleur du silence
Rythme
- le cri du ciel
qui s'apaise
Mouvement
- la vie du sens
le sang de l'ange
et tu dors près de moi
et ton corps est un chant
2.12.06
Rien d’autre
Comme aussi les blessures
Lorsqu’elles s’effacent
Et qu’à leurs traces
La nuit est bleue
Tant d’amour
Pour un jour
Et quel grand vide
Dans le cimetière gris
Où prient en amoureux
Les souvenirs
Des jeux d’enfance
L’élan n’est plus
Mais le temps continue
Même la mélancolie
Sans un murmure
Semble mourir
Je reste seul
Rien d’autre
Pas même un cri
D’absence
La vie est vide
Le cœur n’est plus
Qu’un paradis perdu
1.12.06
22.11.06
Sans titre
Et veut encore voter
Les armées d’hommes éteints
Épuisés
Esclaves des vanités
Se pressent
La peur les tient
L’or les fait plomb
L’ennui a bâti des empires
De hautes tours
Des usines
Avides
D’avaler les minutes du temps
Et le mensonge a tout compris
Et brille
Comme un soleil de mort
Et la mort nous respire
Alors aimer
Ce n’est jamais facile
Aussi fluide
Transparent comme
Le beau ruisseau d’argent
Qui coulait dans tes yeux comme
La chanson douce
Où courait ta passion
Enfant sans âge
Nul regard à ton âme
Pas de trace à ton pas
Ni d’amour à ta joie
Mais la loi
La loi qui vient
Souffle profond
Qui te balaie
Et te revêt
Jamais le soleil
Tu as quelquefois la douceur
Que danse l’autre fleur
Et je t'attends
Sans un mot sur le cœur
Qu’un rêve
Le rythme nu
Qui te dessine
Charmante brune
Et tu m’appelles
Voix reine
Où court ma vie
Jamais tant le soleil n’a cru
À ses désirs
Qu’accroché aux cascades
Fières
Des reflets purs
Qui courent qui rient qui jouent
Qui dansent dans ta chevelure
21.11.06
C’est à se demander pourquoi tombent les roses, partout et tout autour de moi ; que disent les fontaines, à murmurer mes peines ; où niche l’arc en ciel qui hier encore s’abreuvait à ma main ?
Je n’aurais qu’à me taire, et m’abriter à l’être.
Pourtant, me blesse encore l’absence des regards, et la cohue absurde, et tant de vies pour rien.
Je voudrais bien rentrer chez moi, mais n’en ai pas.
Ma vie vacille mais l’esprit la caresse, l’ivresse suit.
Des mots me viennent, perles ou pierres, la maison du chemin, foyer du vent - alors encore la poésie me retient, et me déborde, et m’enjoint de poursuivre - et accueille ma prière, la fait moisson, silence en chant dans la demeure de notre Père.
19.11.06
Ô l’éclair en plein jour
Ou bien la nuit qui brûle
L’astre arrêté
Le plein d’amour
J’ai quitté le chemin
Pour la vision
J’ai changé de destin
Debout tristesse
Rejoins notre ignorance
Chante aux pauvres
Et aux frères
Par-dessus le refrain
L’essence de la rose
Des pas perdus m’attendent
Des ciels aussi
À n’en plus voir la fin
Mille couleurs
Qu’un silence a levées
Je n’ai plus rien
Que vivre
16.11.06
Les jours
Le rythme est nu
Nos traces s’abandonnent
Aux sables du désert
Au vent qui les balaie
Ici l’enfer
Où pleurent les abîmes
Ici aussi l’extase
Quand tu me danses en toi
Et je n’ai d’autre envie que Dieu
Puissance d’amour qui submerge tout
Tandis que tu te reposes
Épuisée de tout
Voici la nuit
Et puis voici le jour
Rien ne dure
Que l’infinie saison
15.11.06
Couleurs
Le ciel étrange
Qui entre dans la maisonnée
Bleu
Le nouveau chant à l’épaule des anges
Rouge à tes souhaits
L’aveu du soleil à venir
Jaune
Sa ressemblance
Dans la danse de l’aube
Qui attend
Blanche
La couronne à tes pieds
Si tu t’envoles
Sur la rive
Un ciel s’engouffre
J’en suis nuage
Une barque au ciel
Et la mer est allée
La rejoindre
Rien n’éclot
Que toi
Et le goût du matin
Dort en toi
Plus rien n’est sûr
Pas même le voyage
Et sur la rive vierge
Tu rêves encore
Pourtant le corps s’élève
Et forme un cri de joie
Dont l’écho te réveille
La vie n’a pas de nom
Le vent s’envole
Je suis sa trace
Et l’arc en ciel embarque
24.10.06
Traces
Il écrit
Vent de jour et vent de nuit
Les mots s’effacent
Le cri s’enfuit
Nulle part
La vie descend
Là où le mot n’a pas de dit
Et toi l’oiseau
Voile bleue qui éblouit le vent
L’aile fière
Le tourbillon des dieux
Sur l’épaule légère
Qu’amour encore caresse
D’une brise inconnue
Parfum d’éther
Je te suis à la trace
20.10.06
Et prier je ne peux
Surdité de nos voix
Aveuglement des sens
Porté par le désert
Ni cri ni loi
La fontaine intérieure
A l’écoute des peines
Emprisonnées
L’exil est sans abri
La nuit sans voile
On arrache ma vie
Dans le temps suspendu
Et prier je ne peux
De mes larmes niées
Ô je m’avancerai
Sur la jetée
Le vent me sait
L’envol me suit
De personne
Présence pure
Qu’un chant entonne
19.10.06
Le sauront-ils
Nos mains n’ont plus de doigts
Nos rires plus de chemins
Ignorant dans le soir
L’espoir des jardins
Les chants n’ont plus de voix
Vois cette pluie
Lourde et grise
Qui tombe et tombe
Sur ces ruines dressées
Où la mort vit
Les fantômes défilent
La poussière crie
C’étaient des hommes
Ce sont des bombes
(Le sauront-ils ?
Malgré le bruit
Sous la clameur
C’étaient nos vies.)
De la foule au désert
Avant l’exode
Avant de fuir
Vois
En sa prière
Nue
L’errance offerte
Sommet des cœurs
Appel et résonance
De l’ange en sa demeure
Sainte
En chaque pli de nos sourires